Après que le Gabon, pays d’Afrique centrale a émis le souhait d’adhérer cette année à l’organisation du Commonwealth, l’Assemblée nationale togolaise a également autorisé, le 22 avril 2022, le gouvernement à parachever le processus d’adhésion du pays au Commonwealth enclenché depuis 2014. Laquelle autorisation a débouché sur l’approbation des Etats membres du Commonwealth, le 12 juin 2022 à l’adhésion du Togo à leur organisation.
Après plusieurs missions d’évaluation à Lomé ces dernières années, afin de s’assurer que le Togo respecte un certain nombre de critères tels que, la démocratie, l’État de droit, la liberté de la presse, le climat des affaires, le Togo fera partie officiellement du Commonwealth dès le 24 juin prochain lors du sommet des chefs d’Etat prévu à Kigali au Rwanda. À ce titre voici quelques profits que va tirer le Togo après son adhésion officielle.
Adhésion avantageuse
“Les enjeux de l’adhésion du Togo au Commonwealth sont multiples et liés à la diplomatie, à l’économie, à la politique et à la culture entre autres.”, a notifié l’Assemblée nationale togolaise après avoir exprimé son soutien à l’adhésion du pays à l’organisation.
Sur le plan politique, le Parlement togolais a estimé qu’au-delà de l’ancien héritage politique britannique, le Commonwealth assure au Togo “la reconnaissance internationale d’un renouveau historico-politique”.
Au plan commercial, cette adhésion “garantit un vaste marché extérieur pour l’exportation de produits nationaux togolais. Avec le Commonwealth, c’est plus de 2 milliards de consommateurs.”
Les pays comme le Gabon d’Ali Bongo ou le Togo de Faure Gnassingbé et d’autres encore ont une idée de la réputation du Commonwealth au sein des pays africains, pour son modèle de développement. À titre d’exemple, le Rwanda a connu un développement économique fulgurant depuis son adhésion à l’organisation en 2009.
Il faut aussi noter que cette entrée permettrait au pays de diversifier ses relations d’amitié et de coopération notamment avec ses voisins anglophones de la CEDEAO et l’ensemble des pays membres du Commonwealth. Somme toute, le message qu’envoie le Togo à la Francophonie c’est que ‘’ Paris ne brille plus autant qu’avant’’.
Le porte-parole du gouvernement et ministre des Droits de l’homme et des Relations avec les institutions de la République, Christian Trimua, avait suggéré que la candidature officielle du Togo se fasse “le plus tôt possible” de sortes que dès la prochaine réunion de juin, “notre pays puisse occuper sa place”.
Pour rappel, le Commonwealth est une organisation intergouvernementale contenant une cinquantaine d’États membres qui sont presque tous d’anciens territoires de l’Empire britannique, et qui est dirigée par la reine Élisabeth II.
Y. Sossou