Un homme, a été condamné en début de semaine à 50 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Lomé. Il est accusé de vol aggravé ayant conduit à la mort sur la personne du feu Alwatou Mawiyou Agoda.
Il s’agit de l’affaire «Ministère public contre Koffi Degbe» dont le procès final s’est tenu le lundi 17 octobre 2022. “Une affaire dans laquelle le gain facile ou l’avidité primaire doublée de la méchanceté et de la barbarie de l’homme a eu raison de la vie humaine pourtant sacrée”, rappelle le Procureur général, Essolissam Poyodi.
Les faits remontent à avril 2022
Selon les faits évoqués par le Procureur général, représentant le ministère public à l’audience, feu Alwatou Mawiyou Agoda, fonctionnaire de l’Etat, et plus précisément agent de l’Office togolais des recettes (OTR) était allé au service dans la journée du 25 avril 2022, à l’instar de tout agent consciencieux de son travail.
Après s’être acquitté normalement de ses tâches, il rentrait à la maison à dos de sa motocyclette DF TG 9519 alors qu’il ne se doutait de rien, il vit en cours de route au lieu dit Adéticopé, Koffi Degbe surgir de son embuscade et se présenta devant lui, lui intima l’ordre de s’arrêter.
La victime ne voulant pas obtempérer à ses injonctions, l’accusé lui asséna un coup de machette qui lui amputa son avant-bras droit. Sous l’effet du choc, la victime s’écroula et rendit l’âme le même jour des suites de ses blessures avant son admission au CHU Sylvanus Olympio.
Koffi Degbe s’empara alors de la motocyclette et prit la fuite pour se rendre dans son village à Gboto-Zévé dans la préfecture de Yoto avant d’y être appréhendé le 29 avril 2022.
Ces faits sont prévus et punis par les articles 411, 416-10 et 420 alinéa 2 du nouveau code pénal.
Rendu après le délibéré, le verdict est conforme aux réquisitions du procureur général, qui avait demandé la peine maximale de la réclusion criminelle ; la Cour a déclaré l’accusé coupable du crime de vol aggravé à l’unanimité des 09 voix en retenant la condamnation à 50 ans contre l’accusé.
Il sied de rappeler que la défense a bâti sa plaidoirie sur les circonstances atténuantes liées à la personnalité de l’accusé notamment une enfance difficile, vie solitaire et à sa situation socio-professionnelle “deux enfants à sa charge alors que son travail de mécanicien ne marche plus”.