Au Togo et particulièrement dans la capitale Lomé, les semaines culturelles sont synonymes de fêtes, détente, démonstration de talent et malheureusement de dépravation. Plusieurs cas de dérapage en milieu scolaire enregistrés amène le gouvernement togolais à mettre en place une commission en vue de minimiser ces actes qui n’honorent pas l’éducation togolaise.
Journées/Semaines culturelles
Comme les noms l’indiquent, les journées ou semaine culturelle sont des périodes dédiées à la culture. Au cours de ces journées ou semaines, élèves, étudiants, professeurs, et participants extérieurs se découvrent, échangent et confrontent leurs idées et actions dans le cadre culturel. Cette période doit être plus instructive, plus découverte que fêtes, boissons et dépravations que l’on voit habituellement.
Intensification des dérapages
Les dérapages observés dans cette période axée sur la culture sont tout sauf récent. Ils se sont juste intensifiés avec les influences technologiques et culturelles des pays occidentaux.
Tout se passe aujourd’hui sous le regard impuissant des éducateurs du fait que les apprenants ont généralisé et normalisé tous leurs agissements.
Cependant, quand on y pense bien, même les précédentes générations ne semblaient pas cerner le réel sens de ces journées culturelles dans les établissements scolaires. D’où la nécessité d’un rappel à l’ordre ou la rééducation aux valeurs qu’il faut accorder à cette période de deux à sept jours.
Remettre les pendules à l’heure
Dans une note de service émanant du ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, Dodzi Kokoroko en date du mercredi 25 janvier 2023, le ministère de tutelle veut remettre les pendules à l’heure.
Pour ce faire, il est mis en place une commission ad hoc de réflexions sur l’organisation de ces journées culturelles et artistiques dans les établissements scolaires et centres de formation.
Professeur Dodji Komlan Kokoroko rappelle à l’entame de sa note que la mission d’éducation implique, entre autres objectifs, pour les établissements scolaires et centres de formation, le développement du rapport que les élèves entretiennent avec la culture. L’école constitue dès lors et dans un contexte de promotion de la cohésion sociale, un cadre adéquat de découverte et d’interaction avec les différents éléments qui constituent le patrimoine historique et culturel de notre pays dans une perspective de réelle intégration et de construction des identités.
C’est dans cet esprit que le calendrier scolaire consacre une période aux activités culturelles et artistiques dont le but est d’aiguiser la conscience culturelle des apprenants, de favoriser l’expression des divers talents et d’offrir un cadre d’échanges autour des défis culturels et sociaux de nos communautés.
” Toutefois, il est établi que conséquemment à une mauvaise interprétation de l’objet de ces journées et à des défaillances dans l’encadrement, ces périodes culturelles sont souvent l’occasion de dérives chez les apprenants mettant ainsi en échec l’atteinte des objectifs portés par cette initiative, et en péril l’éthique, l’esprit et la lettre de la pratique enseignante”, relève-t-il.
C’est dans cette dynamique que la commission ad hoc est mise en place afin de mener des réflexions et de proposer un document de cadrage pour l’organisation des journées culturelles dans les établissements scolaires et centres de formation.
La commission ad hoc
Concrètement, selon le ministre, il s’agit pour la commission de clarifier les objectifs tenant à l’organisation des journées culturelles dans les établissements scolaires publics et privés : décliner les activités susceptibles de meubler ces journées. Concrètement, il s’agit pour la commission de clarifier les objectifs tenant à l’organisation des journées culturelles dans les établissements scolaires publics et privés : déterminer les modalités d’organisation des journées culturelles, recommander des mesures afin de mettre un terme aux dérives constatées lors des journées culturelles.
Ainsi, la commission créée se compose de 15 membres, tous des acteurs scolaires, notamment des inspecteurs de l’enseignement, des directeurs d’écoles, des parents d’élèves, et des élèves eux-mêmes.
Ce mécanisme est présidé par M. Kodjovi Delali Wodomé, doyen de l’inspection générale de l’éducation qui dispose de deux (02) mois à compter de la signature de la présente note de service pour rendre les résultats de ses travaux.
Il faut préciser que le mandat de la commission ad hoc expire au dépôt du rapport définitif de ses travaux.