L’opposant sénégalais emprisonné Ousmane Sonko a déposé sa candidature à l’élection présidentielle de février auprès du Conseil constitutionnel, défiant les entraves administratives qu’il a rencontrées. Cette décision intervient malgré le refus des autorités de lui fournir tous les documents nécessaires, marquant un nouveau chapitre dans le bras de fer de plus de deux ans entre Sonko et l’État sénégalais.
Confirmant cette étape cruciale, Ousseynou Ly, un responsable de la communication du parti de Sonko, a déclaré à l’AFP : “Je confirme que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont déposé leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel“. Sonko a jusqu’au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir les parrainages nécessaires.
Sonko, qui a été déclaré coupable de débauche de mineure en juin et condamné à deux ans de prison ferme, a choisi de ne pas se présenter au procès, arguant que les accusations étaient politiquement motivées. Actuellement en prison sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État, il dénonce ces affaires comme des manœuvres visant à l’écarter de la présidentielle.
Bassirou Diomaye Faye, également en détention, est le plan B du parti de Sonko, le Pastef, pour l’élection présidentielle de février 2024.
Malgré les obstacles rencontrés la semaine dernière, lorsque le représentant de Sonko a été empêché de récupérer les documents nécessaires à sa candidature, le parti a exprimé sa confiance dans la justice pour valider sa candidature. Le Conseil constitutionnel doit annoncer la liste des candidats retenus à la présidentielle le 20 janvier, marquant une étape cruciale dans un contexte politique tendu au Sénégal.