Élections législatives au Togo : l’opposition réduite à la portion congrue

Les résultats provisoires des élections législatives et régionales du 29 avril dernier au Togo ont confirmé la domination sans partage du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Sur les 113 sièges en jeu, UNIR s’est assuré 108 députés, laissant seulement 5 sièges à l’ensemble de l’opposition. Les indépendants, quant à eux, n’ont remporté aucun siège.

 

La victoire écrasante d’UNIR se traduit par un score impressionnant de près de 96% des voix, selon les tendances des résultats dans toutes les circonscriptions électorales. Avec plus de 2 millions d’électeurs ayant participé au scrutin sur les 4,2 millions enregistrés, le parti de Faure Gnassingbé a remporté tous les sièges dans la plupart des préfectures et circonscriptions électorales du pays.

 

La défaite de l’opposition, qui n’a réussi à obtenir que 5 sièges, a été particulièrement marquante. Les grands partis d’opposition, qui avaient déjà dénoncé des irrégularités électorales le jour du vote, n’ont pas réussi à mobiliser leurs bases ou à préparer efficacement ces élections. L’abstention massive dans certaines circonscriptions a également contribué à affaiblir leur performance électorale.

 

À noter également que les partis d’opposition présents dans la précédente assemblée nationale n’ont pas réussi à remporter de sièges cette fois-ci. L’Union des forces de changement (UFC), le Nouvel engagement togolais (NET), le Parti démocratique panafricain (PDP), le Mouvement des républicains centristes (MRC) et BATIR n’ont pas réussi à percer dans les circonscriptions où ils étaient représentés.

 

Ces résultats provisoires, publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), seront ensuite examinés par la Cour constitutionnelle, qui publiera les résultats définitifs après avoir traité les éventuels recours des partis politiques.

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