En politique ils sont « ennemis ». L’un est au pouvoir et l’autre est opposant, mais quand il s’agit de problèmes qui vont au-delà des guéguerres politiques, le bon sens l’emporte. Jean-Pierre Fabre, maire de la commune Golfe 4 à Lomé, a lancé un appel au chef de l’État pour un soutien en vue de la réalisation de travaux d’envergure pour assainir les abords de la lagune de Lomé. Lors d’une rencontre avec la presse le 10 août 2024, il a souligné que les efforts actuels pour éliminer les nénuphars ne suffisent pas à résoudre les problèmes structurels d’inondation qui affectent la capitale, en particulier en période de pluies.
Selon le maire, ces grands travaux nécessitent des ressources financières bien au-delà des moyens des communes. « Ce que nous faisons est provisoire », a-t-il déclaré.
Jean-Pierre Fabre a également souligné que seul l’État peut engager les moyens nécessaires pour empêcher les quartiers de Lomé et d’autres régions du pays de subir des inondations récurrentes. Il a révélé avoir écrit au chef de l’État pour solliciter un soutien, mais n’a pas précisé s’il avait reçu une réponse.
« J’ai écrit au chef de l’Etat pour lui demander de lancer les grands travaux. Mais je ne peux qu’écrire au chef de l’Etat. Je n’ai pas les moyens, je suis désolé. Je suis solidaire avec ceux qui sont dans l’eau chaque année. Mais je n’ai pas les moyens, je ne peux qu’acheter les motopompes, ça c’est provisoire comme solution. Ce n’est pas la solution. Au niveau de la commune, nous ne pouvons que faire ça parce qu’au niveau de la commune ça nécessite de grands moyens, de grands travaux pour que Lomé soit hors d’eau et même d’autres parties du territoire. Ça nécessite des moyens que l’Etat a » a-t-il indiqué.
Jean-Pierre Fabre a également exprimé sa solidarité envers les habitants touchés par les inondations, tout en insistant sur le fait que les solutions locales, telles que l’achat de motopompes, restent temporaires et ne résoudront pas le problème à long terme.
Face à l’urgence des défis climatiques et d’assainissement que Lomé doit affronter, la question reste posée : l’appel de Jean-Pierre Fabre trouvera-t-il un écho auprès des plus hautes autorités du pays ?
Par ailleurs, l’Anamet a annoncé d’importantes pluies en septembre, octobre et novembre, de quoi alerter encore plus les populations vivant dans des zones inondables d’une part et d’autres les autorités compétentes.