Le président chinois Xi Jinping a annoncé un plan de financement massif de plus de 50 milliards de dollars destiné au développement de l’Afrique sur les trois prochaines années. Cette annonce a été faite lors du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), marquant une nouvelle étape dans les relations entre la Chine et le continent africain.
Dans un discours prononcé à Pékin, Xi Jinping a exprimé la volonté de la Chine de renforcer son partenariat avec l’Afrique en vue de construire une « communauté Chine-Afrique à toute épreuve avec un avenir commun pour la nouvelle ère ». Cette déclaration, relayée par l’agence de presse Xinhua, a mis en avant un plan de financement ambitieux couvrant plusieurs secteurs clés.
Selon le président chinois, ce financement de 360 milliards de yuans (50,7 milliards de dollars) sera réparti en plusieurs volets : 210 milliards de yuans (29,6 milliards de dollars) seront alloués sous forme de prêts, tandis que 80 milliards de yuans (11,3 milliards de dollars) seront destinés à l’aide au développement. Par ailleurs, la Chine compte encourager des investissements privés supplémentaires d’une valeur d’au moins 70 milliards de yuans (9,9 milliards de dollars) en Afrique. Cette stratégie s’inscrit dans une logique de diversification et de renforcement des relations sino-africaines.
Le financement proposé couvre des domaines variés tels que la coopération industrielle, le commerce, l’agriculture, la santé, les échanges culturels, le développement vert, ainsi que la sécurité collective. Cette approche holistique vise à favoriser un développement durable et inclusif sur le continent, tout en consolidant les relations économiques entre la Chine et l’Afrique.
Le sommet de cette année, qui a réuni plus de 50 chefs d’État africains, a également abordé des questions cruciales telles que la gouvernance, l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, la paix et la sécurité. Les discussions se sont concentrées sur la coopération dans le cadre de l’initiative chinoise « Ceinture et Route », lancée en 2013, qui vise à promouvoir des infrastructures mondiales et des connexions commerciales.
La Chine, premier partenaire commercial de l’Afrique, représente aujourd’hui 20 % des exportations africaines et 16 % de ses importations, selon le Fonds monétaire international (FMI). Depuis le début du 21e siècle, les entreprises chinoises ont joué un rôle majeur dans le développement des infrastructures du continent, contribuant à la construction de plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres de routes, environ 1 000 ponts, près de 100 ports et 66 000 kilomètres de lignes électriques.