Lors de son passage sur l’émission « Le Club de la presse » diffusée sur Radio Kanal FM le lundi 3 février 2025, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, secrétaire générale de la Convention des Peuples Africains (CDPA), a soulevé de graves accusations à l’encontre de certains membres de l’opposition togolaise. Elle a dénoncé des pratiques d’achat de voix qui, selon elle, gangrènent la campagne en vue des élections sénatoriales du 15 février prochain.
A en croire des informations rapportées par le confrère AfreePress, Adjamagbo-Johnson a révélé que certains candidats, se réclamant de l’opposition, ont tenté de corrompre des conseillers régionaux et municipaux en leur offrant de l’argent ou des biens matériels, tels que des sacs de riz ou des enveloppes contenant 50 000 FCFA. “C’est indigne”, a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que de telles pratiques, bien que courantes dans les rangs du parti au pouvoir, sont aujourd’hui tristement reprises par des partis censés représenter une alternative. “Cela s’appelle de l’achat de conscience, et ce n’est pas autorisé”, a-t-elle insisté.
Adjamagbo-Johnson a affirmé que des membres de son propre parti, la CDPA, avaient été approchés dans ce but. Elle a expliqué que plusieurs conseillers régionaux et municipaux de son parti ont reçu des offres de pots-de-vin mais que ces derniers ont refusé.
La secrétaire générale de la CDPA a également évoqué la récente exclusion de plusieurs cadres de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et des Forces Démocratiques pour la République (FDR), deux partis de l’opposition. Ces cadres avaient ignoré les consignes de leurs partis en se présentant sur des listes électorales pour les sénatoriales.
“Quand une position est adoptée par les instances d’un parti, elle s’impose à tous les militants. Ceux qui s’y opposent commettent une indiscipline notoire qui mérite une réponse sévère“, a-t-elle affirmé.