Le Centre Médico-social (CMS) de Kodjoviakopé, qui dessert une large zone comprenant les quartiers de Katanga, Kokoterait, Tarso et Atipokomè, est aujourd’hui en grande difficulté. Créé en 1986, ce centre a vu sa fréquentation chuter drastiquement, une situation qui a gravement affecté ses finances et la qualité des services offerts.
Alors que par le passé, il accueillait des patients venus de régions voisines, comme Aflao, sa popularité est en déclin, avec seulement 2000 consultations et 8 accouchements enregistrés pour l’année 2024. À titre de comparaison, d’autres centres médico-sociaux réalisent jusqu’à 600 accouchements par an.
A en croire le confrère “L’interview.tg“, les difficultés du CMS de Kodjoviakopé sont multiples. Le manque de personnel est flagrant : plusieurs agents partis à la retraite ou réaffectés n’ont jamais été remplacés. Le centre souffre également d’un grave déficit d’équipements. Au laboratoire, des appareils tels que les automates de numération formule sanguine (NFS) ou encore les dispositifs nécessaires pour les analyses électrophorèses font cruellement défaut.
Quant à la maternité, elle ne dispose même pas d’un échographe pour les consultations prénatales, obligeant les femmes enceintes à se rendre dans d’autres structures de santé. Et souvent, elles ne reviennent plus au CMS après ces consultations ailleurs.
L’infrastructure elle-même est délabrée. Le centre n’a plus de portail, et le tableau de signalisation à l’entrée ne fonctionne plus. De plus, l’absence de gardes nuit gravement à la continuité des soins. Toutes ces lacunes ont fait fuir les patients, réduisant encore plus les maigres revenus de l’établissement.
Face à cette situation alarmante, la rédaction de L’interview.tg tire la sonnette d’alarme. Elle appelle le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Professeur Tchin DARRE, à intervenir d’urgence. Depuis son arrivée à la tête du ministère, le professeur DARRE s’est illustré par son dynamisme et sa proximité avec les acteurs du secteur. Sa présence sur le terrain et son écoute attentive ont déjà permis de trouver des solutions pour d’autres centres en difficulté.
Pour le confrère, une visite du ministre au CMS de Kodjoviakopé pourrait permettre de prendre la mesure des urgences à traiter. L’exécutif est invité à faire un diagnostic rapide et à prescrire un plan d’urgence pour sauver cette structure.