Comme quelqu’un l’a si bien dit : « Patrice Talon est tout simplement venu faire son marché au Togo, en confiant à une femme talentueuse, intelligente et de qualité, Angela Aquereburu Rabatel, la direction générale de la Société de Radio et Télévision du Bénin (SRTB) S.A. et aussi la direction de la télévision nationale béninoise », et ceci depuis le 12 février 2025.
Figure incontournable dans l’univers cinématographique et médiatique dans la sous-région, la Togolaise Angela Aquereburu Rabatel, fondatrice de la société de production togolaise YoBo Studios est le métronome de la série togolaise culte Ahoé, une œuvre audiovisuelle ayant transcendé les clivages sociaux et conquis les esprits.
Le peuple voulait la suite, l’industrie cinématographique en réclamait la continuité, mais la vacuité du mécénat public et l’absence d’une vision d’État ont condamné le projet Ahoé à l’inanition.
L’on se rappelle que la talentueuse avait même fait appel aux plus hautes autorités pour pérenniser son projet.
« Au cours de mon entretien avec Angela Aquereburu, nous avons discuté de la web-série #Ahoe, une production #MadeInTogo très appréciée de tous, qui met en lumière les talents, les valeurs, et la culture de notre pays. Je l’ai félicitée ainsi que l’ensemble de l’équipe pour la qualité de l’œuvre et l’ai assurée du soutien du @GouvTg pour la suite de l’aventure », peut-on lire sur la page Facebook de Mme le Premier ministre togolais, Victoire Dogbé à la date du 31 janvier 2024.
Hélas, entre promesses d’un Etat dont la culture est le parent pauvre et l’espérance béate, l’attente a été longue avant de se muer en désespoir pour finir en désillusion laissant la promotrice et les téléspectateurs dans le désarroi. La suite de la série Ahoe ne verra pas le jour un an plus tard malgré le succès inédit et sous régional. « Tout a été fait comme si son talent n’avait pas été reconnu à sa juste valeur », lance un internaute.
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Et comme nul n’est prophète chez soi, la franco-togolaise a été repérée de loin par le voisin de l’Est qui l’a accueillie et la magnifiée. La cinéaste togolaise se voit donc propulsée à la tête de la société de Radiodiffusion et en plus de la Télévision nationale du Bénin, symbole éclatant d’un Togo qui expulse ses génies et d’un Bénin qui les recueille et les valorise.
Et comme l’a si bien dit le journaliste togolais, Carlos Komlanvi Ketohou, « le destin d’Aquereburu Rabatel nous enseigne une chose, c’est que la véritable patrie d’un talent n’est pas son pays d’origine, mais l’espace où il est enfin reconnu à sa juste valeur ».
Bon vent Angela, fait briller le drapeau togolais.