Crise à l’Université de Lomé : Prof Adama Kpodar a-t-il perdu la main ?

La crise qui secoue l’Université de Lomé ne montre aucun signe d’apaisement, et la récente prise de position du Président de l’université, Adama Kpodar, semble avoir empiré la situation. Dans un communiqué diffusé le 20 février 2025, Kpodar a réitéré un ton ferme, rappelant les règles en matière de manifestations sur le campus et menaçant de recourir à “tous les moyens nécessaires” pour maintenir l’ordre. Cette approche autoritaire n’a toutefois pas eu l’effet escompté et a, au contraire, renforcé l’opposition des enseignants en grève.

Le personnel enseignant, qui proteste contre des revendications non satisfaites depuis plusieurs mois, n’a pas tardé à réagir. Le même jour, ils ont publié une déclaration dénonçant un « moratoire de discussions stérile » et une gestion de la crise qu’ils jugent méprisante. “Nos revendications ne sont pas des caprices, mais des droits acquis“, affirment-ils, accusant l’administration de l’université de ne pas prendre en compte la gravité de la situation. Les enseignants reprochent au Président Kpodar de jouer la carte de l’autorité plutôt que celle du dialogue, ce qui, selon eux, ne fait qu’aggraver la crise.

A en croire le confrère Togopost, les critiques ne viennent pas uniquement des enseignants. Les étudiants aussi expriment leur mécontentement face à la manière dont le Président gère la situation. Beaucoup voient en Kpodar un dirigeant qui, malgré des promesses de renouveau à son arrivée, échoue à désamorcer le conflit. “Il ne fait que jeter de l’huile sur le feu“, confie un étudiant en droit, manifestement frustré par l’impasse actuelle. Alors que les tensions se cristallisent, la stratégie du Président est de plus en plus perçue comme un échec dans la gestion de cette crise complexe.

Face à ce climat d’intransigeance, les enseignants ont annoncé un nouveau sit-in en tenue noire, symbole de leur mécontentement croissant. “Nous allons durcir le ton”, avertit un représentant syndical, laissant présager une escalade des actions dans les prochains jours. Cette radicalisation du mouvement enseignant fait craindre une aggravation des tensions et rend difficile l’espoir d’une résolution rapide.

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