La panique qui s’est emparée des abords du Grand Marché de Lomé ce lundi 14 avril 2025 a atteint son paroxysme en soirée, lorsqu’un immeuble en proie aux flammes s’est effondré. Situé non loin du bâtiment NOPATO, le bâtiment, initialement destiné à l’habitation, servait également de dépôt et point de vente de produits chimiques, ce qui aurait favorisé la propagation rapide et violente du feu selon les informations du confrère TogoScoop qui était l’un des premiers à lancer l’alerte.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Calixte Batossie Madjoulba, accompagné du maire de la Commune Golfe 4, Jean-Pierre Fabre, s’est rendu sur les lieux du drame. Ensemble, ils ont constaté l’ampleur des dégâts et coordonné les premières mesures d’urgence. « C’est un événement grave. Les premiers éléments font état d’un incendie couvant depuis plusieurs jours, ce qui interpelle sur la vigilance dans nos milieux urbains », a déclaré le ministre Madjoulba.
Selon les informations préliminaires de l’enquête ouverte dans la foulée, l’incendie n’a pas éclaté subitement. Il aurait couvé à bas bruit depuis le vendredi 11 avril. Les occupants du bâtiment, conscients d’un début de feu, auraient tenté de le maîtriser par leurs propres moyens. Ne percevant plus de menace immédiate, ils ont quitté les lieux pour le week-end, laissant le bâtiment fermé. À leur retour ce lundi, le feu s’était visiblement nourri du confinement et de la présence de matières chimiques pour se transformer en brasier incontrôlable, menant à l’effondrement complet de la structure.
Par miracle, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée au moment du drame. Toutefois, l’effondrement de l’immeuble constitue un signal d’alarme dans un secteur de la ville déjà éprouvé par des incidents similaires par le passé. Les équipes de secours et les forces de l’ordre restent mobilisées sur place pour sécuriser la zone et prévenir tout risque de nouveaux effondrements ou de contamination liée à la nature des produits stockés.
Des mesures urgentes sont attendues des autorités locales pour renforcer les contrôles, sensibiliser les commerçants et prévenir de nouveaux drames.
En attendant les conclusions de l’enquête, la zone sinistrée demeure sous haute surveillance, et l’accès est fortement restreint afin de garantir la sécurité des populations et des agents sur le terrain.