Alors que les chrétiens du Togo s’apprêtent à célébrer l’Ascension du Christ, les autorités togolaises ont décrété la journée du jeudi 29 mai 2025 fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite à travers un communiqué conjoint signé par les ministres en charge des enseignements, du travail et de la réforme de l’administration publique. Une décision qui s’inscrit dans le respect des traditions religieuses, mais qui ne concerne pas tout le monde.
En effet, si la majorité des travailleurs et élèves pourront se reposer ou se recueillir, les candidats au Baccalauréat Première Partie (Bac 1) devront, quant à eux, se présenter dans les centres d’examen comme prévu. Aucune suspension des épreuves n’est envisagée. Le calendrier académique reste inchangé, marquant ainsi une volonté ferme de maintenir le cap sur les échéances éducatives.
« Le caractère férié de la journée ne concerne pas les élèves inscrits aux examens du Bac 1. Ils sont appelés à prendre toutes les dispositions pour se présenter à temps aux centres d’examen », ont rappelé les ministres concernés : Prof. Dodzi Komla Kokoroko pour les Enseignements primaire et secondaire, Gilbert Bawara pour la Réforme du service public et le Travail, et Isaac Tchiakpe pour l’Enseignement technique et la Formation professionnelle.
Un rappel d’autant plus important que les examens du Bac 1, souvent perçus comme une étape décisive du parcours scolaire, mobilisent chaque année des milliers d’élèves à travers le pays. Maintenir les épreuves malgré un jour férié religieux est un choix qui illustre l’équilibre que tente de trouver le gouvernement entre respect des convictions religieuses et exigences académiques.
Ce cas de figure n’est pas nouveau au Togo. Ces dernières années, plusieurs célébrations religieuses ont coïncidé avec des événements scolaires ou professionnels importants. Et les autorités ont toujours cherché à adopter une approche pragmatique, rappelant aux uns et aux autres que les devoirs citoyens et éducatifs doivent parfois primer, sans pour autant nier l’importance des valeurs spirituelles.