Le feuilleton juridique entre le ministre d’État Kodjo Adédzé et les journalistes Loic Lawson et Anani Sossou s’est poursuivi ce mercredi 17 janvier 2024, avec la deuxième audience prévue au Tribunal de Lomé. Aux dernières nouvelles, le conseil des prévenus a obtenu gain de cause en ce qui concerne la non habilitation et l’incompétence du parquet pour juger cette affaire.
En effet, depuis la première audience du 03 janvier le conseil des prévenus avait argué que le parquet n’était pas habileté à trancher dans cette affaire, évoquant donc un vice de procédure. Ce que le conseil du plaignant réfutait. Une situation à couteau tiré qui a conduit à la deuxième audience de ce 17 janvier.
Au finish, raison a été donnée au conseil des prévenus après un débat houleux. Le dossier est donc renvoyé, sine die, par devant la Cour d’Appel, sur appel du Conseil des prévenus. Les regards sont donc tournés vers cette juridiction qui va désormais trancher. Si la plainte est donc maintenue, l’on devra s’attendre à une confrontation entre les prévenus et le plaignant.
Il faut préciser que malgré les excuses publiques et les rétractations des journalistes au début de l’affaire, le plaignant a persisté dans sa démarche judiciaire, donnant raison ainsi aux plus sceptiques qui croyaient si bien dire en affirmant que les journalistes n’étaient pas encore sortis de l’auberge malgré leur “mea culpa”.
Rappelons que le directeur de publication du journal Flambeau des Démocrates, Loïc Lawson, et le journaliste indépendant Anani Sossou, avaient été incarcérés après avoir allégué sur les réseaux sociaux que le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, Kodjo Adedze, aurait été victime d’un vol de 400 millions FCFA à son domicile.
Conscients que les réseaux sociaux échappent au champ d’application de la loi relative au code de la presse et de la communication au Togo, les journalistes avaient revu à la baisse le montant en question, assortis plus tard d’excuses publiques. Mais manifestement, cela n’aura pas suffi à mettre fin à la procédure judiciaire.
Pour l’heure, c’est le wait and see en attendant le dénouement de cette affaire dans les semaines, voir les mois à venir.