Compétences numériques et emplois : Des acteurs s’intéressent à comment développer les talents de demain pour l’Afrique

Au jour le jour, le renforcement des compétences numériques devient essentiel à la réussite professionnelle et au développement économique. Mais comment développer les talents dans le domaine du digital pour assurer un avenir à l’Afrique et sa jeunesse ? Un sujet qui a incité à la réflexion des acteurs sur le plateau du Connect 54, une émission de La Tribune Afrique en semaine dernière.

L’émission était émise depuis les locaux d’Orange digital center (centre de l’acquisition des compétences numériques des jeunes dans le but de faciliter leur employabilité au niveau entrepreneurial ou salarial), présent dans 10 pays d’Afrique et en Jordanie.

Dans son document d’information intitulé “L’inclusion numérique des jeunes”, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) renseigne qu’on n’estime que des dizaines de millions de futurs emplois nécessiteront des compétences numériques beaucoup plus poussées, notamment en matière de codage, de développement de logiciels et d’applications, de gestion de réseaux, d’apprentissage automatique, d’analyse des mégadonnées, d’Internet des objets (IoT), de cybersécurité et de technologies de registres distribués comme la chaîne de blocs​.Une déclaration que rejoint Asma Ennaifer, la directrice RSE, Communication et Orange Digital Center chez Orange Afrique et Moyen-Orient, quand elle situe le contexte de la création des Orange Digital Center.

Un Africain sur deux a moins de vingt ans, d’ici 2030, 230 millions d’emplois en Afrique requerront des compétences numériques et le taux de chômage reste très élevé en Afrique. A partir de ce constat, nous avons voulu créer un concept pour répondre à cette demande et soutenir le développement des pays africains là où nous sommes présents“, a-t-elle expliqué.

Pour Cheick Oumar Sylla, le directeur régional de l’IFC pour l’Afrique du Nord, le caractère fondamental du numérique est un “vecteur de croissance” pour les pays africains.

Il faut former la jeunesse. Car le secteur peut créer 230 millions de travail potentiel d’ici 2030. L’Afrique compte près de 700 000 développeurs, c’est bien, mais il y a encore du chemin à faire surtout quand on regarde à ce qui se fait notamment en Amérique centrale“, trouve-t-il.

Dans son développement, Herman Nicoué, Administrateur général adjoint de l’Agence emploi jeune de Côte d’Ivoire qui représentait le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’Insertion professionnelle, Mamadou Touré, il faut une politique stratégique de l’État dès la base, à travers le partenariat public-privé par exemple comme c’est le cas en Côte d’Ivoire.

Il a partagé sur le plateau ceci, “La nécessité de renforcer le partenariat entre l’Etat et le secteur privé s’est traduit par plusieurs réformes dont la réforme de l’enseignement technique et la formation professionnelle. Aujourd’hui dans les comités de gestion des établissements de l’enseignement technique et de formation professionnelle, nous avons une participation active de dirigeants d’entreprises qui contribuent à la définition des curricula de formation.”

L’autre problème majeur auquel est confronté le continent, c’est est le phénomène des ressources formés qui vont se chercher sur d’autres continents. Pour y pallier, Yann Hazoumé, le fondateur d’YH Consulting soutien, “il faudrait procéder à la formation de masse pour que les ressources humaines ne manquent plus dans ces domaines. Il faut également responsabiliser les pouvoirs publics et l’éducation nationale dans l’intégration du digital dans les cursus au plus bas niveau.”

Des intervenants ont également touché du doigt les questions relatives aux conditions de travail qu’ambitionnent les jeunes africains et les investissements, des facteurs non négligeables d’assurer un meilleur avenir pour les Africains en Afrique.

Il faut noter que le groupe Orange dispose d’un fonds d’investissement de 50 millions d’euros pour accompagner l’innovation par les jeunes. Le groupe plaide pour la coopération.

Nous sommes partenaires des ONG, du monde académique, des gouvernements, parce que seuls, nous ne pourrons pas réussir. Il faut être main dans la main avec plusieurs entités parce que seul, on ne pourra pas relever le défi“, a conclu Asma Ennaifer.

Y.S.

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