Le réseau panafricain de recherche par sondage, Afrobarometer a dévoilé mercredi 07 juin 2023, les résultats d’un sondage mené auprès de 1.200 adultes togolais en mars 2022, dans sa 650è dépêche portant sur la séparation des pouvoirs entre les trois définis par la constitution togolaise (l’exécutif, le législatif et le judiciaire).
Les répondants ont diversement fait part de leurs avis par rapport à la performance, à la corruption et à la confiance aux institutions clés, notamment la Présidence de la République, la Justice et le Parlement togolais.
En effet, la corruption et le fonctionnement démocratique des institutions sont intimement liés, et la confiance des citoyens ainsi que leurs perceptions de la performance de ces institutions pourraient en dépendre, selon Michael Johnston.
À la question de savoir qui, des personnes de la présidence, des députés ou des juges/magistrats sont les plus impliquées dans
des affaires de corruption selon les enquêtés, 53% estiment que les juges et magistrats sont corrompus pour une grande partie d’entre eux.
43% de l’échantillon ayant répondu aux questions disent que ce les députés qui seraient les plus imprégnés de la corruption au Togo alors que 40% pensent qu’il s’agit plutôt du président et les fonctionnaires de la Présidence de la République.
Ces résultats viennent confirmer ceux de l’ONG allemande, Transparency International publiés en juillet 2019 axés sur le niveau de perception de la corruption dans le secteur public en 2018.
Il faut souligner que la lutte contre la corruption et les infractions assimilées est un souci constant et permanent des autorités togolaises. En témoignent les récentes initiatives du nouveau bureau de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA).
Notons entre autres, la rencontre d’échanges avec les chefs de juridictions sur leurs rôles et responsabilités dans la prévention et la lutte contre la corruption en avril 2023 ; et la campagne nationale de sensibilisation des élus et cadres municipaux sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées lancée le 25 mai dernier.