Depuis le début de la pandémie liée au corona virus, l’apport des universitaires, ingénieurs et chercheurs était vivement attendu par plusieurs qui n’ont pas attendu bien longtemps pour vouer aux gémonies le temple du savoir de Lomé. Suite aux critiques, l’Université de Lomé (UL) ne sait pas fait attendre. Elle s’est illustrée à travers nombres d’innovations et de productions pour marquer de son empreinte cette lutte contre le Covid 19.
Ainsi, à travers les étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS-UL), elle a produit et écoulé à ce jour plus de 10.000 litres de solutions hydro-alcooliques en direction des hôpitaux, des pharmacies et des sociétés privées pour contribuer à diminuer la flambée des prix sur le marché médical. L’information est donnée par la commission ad hoc de riposte au Covid-19 mis en place, le 30 mars dernier.
Dans le même sillage, plusieurs types de masques non-allergéniques ainsi que des surblouses ont également été confectionnés à des prix assez abordables. Leur production peut atteindre 2.000 unités par jour, selon la commission.
Sur le plan technologique, l’institution universitaire, en association avec l’incubateur NunyaLab, a contribué au développement de plusieurs solutions innovantes, notamment une plateforme d’autodiagnostic pour permettre à la population de s’auto-tester depuis la maison en répondant à des questions spécifiques ; une plateforme d’entraide et de troc des produits de première nécessité, de biens et de services ; un système d’envoi de vidéos et d’audios directement par sms et par Whatsapp, des visières de protection suivant la norme ISO838 destinées au personnel médical et infirmier pour la protection du visage contre les projections biologiques (salive, éternuements…) ; et des respirateurs suivant le modèle OXYGEN.
Sur le plan de la recherche, la commission ad hoc a déjà enregistré une vingtaine de dépôts de formulations provenant des Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) et des personnes détentrices de molécules avérées pour des tests sur le virus du Covid-19 au laboratoire.
Par ailleurs, suivant des analyses macroéconomiques effectuées par la Commission, il ressort qu’un confinement total reviendrait extrêmement cher à l’État togolais, en raison des mesures d’assistance à mettre en place pour accompagner les différentes couches de la population.
En effet, selon les études, il faudrait débourser environ 150 milliards FCFA par mois, sans compter les coûts de la logistique. D’autres travaux de modélisations mathématiques, des études sociologiques et juridiques sont également en cours. Leurs résultats sont attendus dans les prochains jours.
Les travaux de recherches de la commission sont conduits en étroite collaboration avec les enseignants chercheurs, les chercheurs, les praticiens hospitaliers et les praticiens traditionnels. Tous ces acteurs s’appuient sur les laboratoires équipés et les pôles technologiques de l’Université de Lomé, notamment les laboratoires de microbiologie, de virologie, des sciences pharmaceutiques, de pharmacologie, ainsi que des centres de recherche extra-universitaires. L’Université de Lomé compte poursuivre sans relâche son rôle de conseil auprès du gouvernement pour des résultats de plus en plus probants au fil des jours.
Rappelons que la Commission Ad hoc de riposte au Covid-19 de l’Université de Lomé a pour missions de mener des réflexions, dans un contexte de pluridisciplinarité, sur les solutions à proposer à la pandémie mondiale du Covid-19, conduire des recherches d’efficacité clinique et virologique sur la base de plantes médicinales connues ou de formulations de plantes proposées par les PMT, travailler à la modélisation de l’infection au covid-19 sur la base de données réelles et participer à la sensibilisation et à l’éducation de la population togolaise.
Avec vert-togo.com