De sources d’énergie polluantes aux énergies renouvelables : Le grand pas du Togo dans la transition énergétique 

Le Togo a décidé de mener une action déterminée dans la lutte contre le réchauffement climatique en faisant de la décarbonisation et de la promotion des énergies renouvelables, les pièces angulaires de sa politique. Pour compenser l’insuffisance d’électricité aussi bien dans les milieux urbains que ruraux, le pays passe de plus en plus à d’autres sources d’énergie, l’éolien, le solaire et l’hydraulique notamment.

 

Les données officielles du ministère de l’énergie et des mines, affichent le taux d’électrification du Togo à 59% en 2021 contre 45% en 2018. En 2022, la part du renouvelable dans le mixte énergétique quant à elle, est établie à 30%.

Le pays avait porté en 2020, l’initiative d’atteindre un taux d’électrification de 100% à l’horizon 2030, projet qui a été distingué aux Ashden Awards (programme qui plaide pour le développement de solutions énergétiques durables à travers le monde) en juillet 2020.

Le Togo avait remporté le prix dans la catégorie « Innovation système pour l’accès à l’ énergie », à travers l’Agence togolaise d’électrification rurale et des énergies renouvelables (AT2ER) qui a mis en œuvre la stratégie nationale adoptée en 2018 par le gouvernement.

L’ambition à court terme est de porter à 50 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, conformément aux objectifs de la stratégie d’électrification déclinée dans la Feuille de route Togo gouvernementale 2025. Depuis, l’État togolais multiplie les actions afin de progresser la part du renouvelable dans le mix énergétique du pays de 30% (2022) à 50% en 2025.

Pour y parvenir, la production d’électricité à travers les sources renouvelables devra passer de 03 MW en 2021 à 200 MW à l’horizon 2030.

Dans la dynamique de la concrétisation de sa politique, le Togo a signé en février dernier, un accord de financement de 60 millions de dollars ((environ 39,7 milliards de francs CFA) avec la Banque mondiale en vue du projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire (RESPITE).

Le projet vise principalement le renforcement de la résilience du secteur de l’énergie des pays bénéficiaires face aux crises liées à la rareté des énergies fossiles, grâce au développement de sources de production d’électricité propre et fiable.

Il est prévu la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc avec un stockage prévu d’au moins 40 MWh à Dapaong, la construction d’une ligne d’évacuation d’énergie d’une longueur d’environ 14 km reliant la centrale au poste de la Compagnie Energétique du Bénin (CEB) à Dapaong.

Puis, l’électrification rurale, avec l’installation de 1.853 lampadaires pour l’éclairage public et le raccordement d’environ 12.100 ménages.

L’on ne saurait parler de la transition énergétique du Togo sans faire mention de la Centrale photovoltaïque Sheikh Mohamed Bin Zayed de Blitta inauguré en juin 2021 et dont la deuxième phase est récemment lancée.

Cette infrastructure se veut la plus grande centrale photovoltaïque de l’Afrique de l’ouest et a déjà permis d’atteindre une production annuelle de près de 83 000 MWh en 2022 en prévision de 82 000MWh.

Dotée d’une capacité opérationnelle de 20 Mégawatt crête, la nouvelle phase d’extension porte la capacité globale de production de la centrale solaire photovoltaïque de Blitta, de 50 à 70 Mégawatt crête.

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