Djarkpanga (Nord-Togo) : deux policiers en cavale après le meurtre présumé d’une vendeuse de boisson locale

À Djarkpanga, petite localité nichée dans la préfecture de Mô au nord-ouest du Togo, l’affaire fait grand bruit. Deux policiers, dont l’un identifié comme A. K. Ernest, sont activement recherchés pour leur implication présumée dans un crime qui a secoué la communauté : le meurtre brutal d’une vendeuse de boisson locale, suivi d’un vol.

Le drame se serait produit mardi dernier, aux environs de 13 heures, selon les premières informations relayées par le journal Auxnouvelles. La victime, une figure familière dans le quartier pour son commerce de boissons traditionnelles, aurait été retrouvée sans vie peu après une visite suspecte de deux agents de la Cellule de Recherches et d’Investigation (CRI) de Djarkpanga. Le second policier impliqué n’a, pour l’heure, pas encore été identifié.

« Pour l’instant, je ne peux pas vous donner de détails précis sur leurs motivations ni sur les circonstances exactes de ce crime odieux. Il faut d’abord que ces deux agents soient arrêtés pour qu’ils expliquent ce qui les a poussés à commettre un tel acte », confie sous anonymat un proche de la victime, encore sous le choc.

Des témoignages locaux indiquent que les deux agents auraient été vus la veille du drame au domicile de la défunte, où ils avaient leurs habitudes. « Ils avaient l’habitude de consommer la boisson locale qu’elle vendait », poursuit la même source.

Les suspects, selon les premières constatations, auraient emporté une somme estimée à 400 000 francs CFA après avoir commis leur forfait. Depuis, ils ont disparu dans la nature, et un avis de recherche a été émis à leur encontre. La gendarmerie de la région reste pour l’instant muette, alors que l’émotion grandit dans cette préfecture rurale où les abus des forces de l’ordre sont souvent dénoncés mais rarement sanctionnés.

L’affaire tombe dans un climat national tendu, où la question de l’impunité au sein des forces de sécurité revient régulièrement dans les débats. Si les faits sont confirmés, ce meurtre suivrait une série de bavures recensées ces dernières années, sans toujours aboutir à des sanctions exemplaires.

En attendant que les suspects soient appréhendés, la population de Djarkpanga retient son souffle et réclame justice. « Ce n’est pas parce qu’ils portent des uniformes qu’ils doivent échapper à la loi », gronde un habitant rencontré au marché central. Le dossier est désormais entre les mains des autorités judiciaires.

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