Après plus de deux ans de paralysie engendrée par la crise sanitaire et le conflit Russo-ukrainien, l’économie togolaise est aujourd’hui plus résiliente que les années antérieures. Elle est redressée par le vent de réformes et de projets audacieux qui souffle dans les quatre coins du pays avec son lot d’avantages.
Le Conseil National du Crédit (CNC) a récemment notifié que la conjoncture de économie au Togo, durant les quatre premiers mois de l’année 2023 a été marquée par une évolution plutôt favorable.
Le 6 juillet dernier, à l’occasion de la deuxième réunion ordinaire annuelle du Conseil National du Crédit, le ministre togolais de l’économie et des finances, Sani Yaya, a confirmé qu’une tendance haussière est notée au niveau des indices de la production industrielle, des chiffres d’affaires dans le commerce et dans les services marchands.
Le ministre s’est également satisfait du démarrage réjouissant de la campagne agricole, résultat d’une meilleure répartition spatio-temporelle des précipitations sur le territoire, les subventions, la disponibilité des intrants, la professionnalisation du secteur, etc.
Par ailleurs, il est indiqué que l’indice du climat des affaires poursuit sa tendance haussière, ce qui traduit le maintien de la confiance des chefs d’entreprise et des opérateurs économiques sur l’orientation favorable des activités.
” Tous les secteurs contribueront à cette croissance économique, en particulier le secteur tertiaire dont la contribution est projetée à 4% “, s’était réjoui le ministre Sani Yaya dans son intervention.
La rencontre d’alors, portait justement sur l’évolution de la situation économique et du système financier dans le pays à fin premier trimestre, ainsi que sur les facteurs de blocage de financement dans plusieurs secteurs d’activités phares. Il y est ressorti globalement que la croissance est en hausse de même que l’inflation en baisse.
En ce sens, la prévision du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) reste confirmée à 6,6% pour l’année en cours, soit mieux que les années précédentes (5,8% en 2022 et 6% en 2021).
Parallèlement à la hausse de la croissance économique, le rythme de progression du niveau général des prix connaît une décélération. Il en ressort donc un taux d’inflation à 5,8% à fin mai 2023, contre 8% à ce mois de l’année précédente. Les diverses initiatives du gouvernement visant à lutter contre la cherté de la vie en sont pour quelque chose.
Enfin, selon les données officielles, à fin mars 2023, l’endettement public restait soutenable ressortant à 60% contre 66% à fin décembre 2022. Il est bien en dessous de la norme communautaire dont le plafond est 70%.