Gratuité de l’enregistrement des naissances au Togo : Un an après, l’impact soumis à validation

Depuis l’entrée en vigueur de la mesure de gratuité de l’enregistrement des naissances au Togo, le 1er janvier 2022, un an s’est écoulé, offrant ainsi l’occasion de mesurer l’impact réel de cette réforme essentielle. Un atelier de validation du rapport de l’étude d’impact de la gratuité de l’enregistrement des naissances s’est ouvert ce mardi 30 juillet 2024 à Tsévié, réunissant une soixantaine d’acteurs impliqués dans cette action en vue d’entrevoir les différentes solutions pour assurer la réussite de son application.

 

Cette initiative, promue par le Président Faure Essozimna Gnassingbé et concrétisée par le décret N°2021-134/PR du 14 décembre 2021, visait à éliminer les barrières financières à l’enregistrement des naissances, un droit fondamental qui permet d’assurer une identité légale aux citoyens dès leur naissance.

Un extrait d’acte de naissance

L’objectif principal de la gratuité de l’enregistrement des naissances est de garantir que chaque enfant puisse bénéficier d’un acte de naissance, particulièrement dans les zones rurale. Le coût élevé des démarches administratives avait auparavant freiné de nombreux parents dans leur désir de régulariser l’état civil de leurs enfants.

Pour évaluer l’impact de cette mesure, le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires (MATDDT) avec l’appui technique et financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a lancé une étude approfondie.

Vue partielle de l’assistance de l’atelier

Cette étude, dirigée par un consultant Sénégalais, vise à fournir une analyse critique de la manière dont la gratuité a influé sur l’enregistrement systématique des naissances à travers le pays.

L’atelier de validation, qui se tient à Tsévié, rassemble divers acteurs clés, dont des représentants des ministères concernés, des agents d’état civil, des préfets, des maires, et des partenaires techniques et financiers, et a pour but d’examiner en profondeur les résultats de l’étude.

Vue partielle de l’assistance de l’atelier

Les discussions portent sur l’efficacité de la mesure, les obstacles rencontrés, et les bonnes pratiques observées. ” L’objectif de cet atelier est triple : analyser les résultats de l’étude par rapport aux critères d’évaluation prédéfinis, identifier les défis et les réussites de la mise en œuvre, et formuler des recommandations pour améliorer le système. Les recommandations proposées viseront à renforcer l’impact de la gratuité de l’enregistrement des naissances et à garantir que la mesure atteigne ses objectifs de manière efficace. “, a expliqué le directeur de l’administration territoriale et des frontières, Monsieur Patchassi Kadanga.

Le DC du MATDDT, M. Robert Baoubadi Bakai

Dans son discours d’ouverture, le directeur de cabinet, représentant le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, M. Robert Baoubadi Bakai, a affirmé que ces deux jours de travaux représentent une occasion précieuse pour tous les acteurs impliqués de partager et d’intégrer les bonnes pratiques, avec pour objectif de réduire significativement le taux élevé d’enfants sans actes de naissance, qui atteint 22% au niveau national et jusqu’à 31% dans les zones rurales, selon les données de l’UNICEF de 2018.

La table d’honneur

Intervenant également à l’occasion, la représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’ouest, Mme l’ambassadrice Thi Hoang Mai Tran, a réitéré l’engagement continu de l’organisation internationale de la francophonie dans la modernisation des systèmes d’état civil à travers le monde francophone. Elle a souligné qu’en s’appuyant sur les succès de la phase pilote du projet menée au Niger, Madagascar et Cameroun entre 2020 et 2023, l’OIF a pour ambition, dans le cadre de sa programmation quadriennale 2024-2027, de renforcer les systèmes d’enregistrement des naissances. Cette démarche inclut un soutien direct aux initiatives locales, telles que la sensibilisation et la formation des parties prenantes, ainsi qu’à la mise en place de projets structurants. En parallèle, l’OIF mènera un plaidoyer stratégique de haut niveau pour promouvoir l’enregistrement systématique des naissances, tout en développant des outils et en offrant une expertise adaptée aux besoins des États. Cette approche participative et multi-acteurs vise à garantir une couverture plus complète et efficace des services d’état civil, améliorant ainsi l’accès à l’identité et aux droits fondamentaux pour les populations les plus vulnérables.

La photo de famille

Il convient de noter qu’au préalable, le préfet de Zio, M. Kadévi Kodjo Etse, a chaleureusement accueilli les participants, leur adressant ses salutations et les encourageant à participer activement aux discussions pour garantir le succès de la rencontre et de ce fait de l’action, objet de discussion dudit atelier.

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