La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) au Togo, est désormais conduite par un deuxième président depuis sa création.
Le tout premier président, Wiyao Essohana a été récemment relevé de ses fonctions après six années de service. Il est remplacé par le juge Aba Kimelabalou.
La nomination de ce dernier a été actée par un décret présidentiel en date du 24 janvier 2023 portant nomination du président de la HAPLUCIA ; Ceci, sur rapport du ministre togolais des droits de l’homme, Christian Trimua.
Précédemment directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), l’ex-Juge à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, Kimelabalou Aba est bien connu dans le domaine de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, etc.
Pour l’heure, les raisons qui ont conduit le Chef de l’État, Faure Gnassingbé à demettre M. Wiyao de la tête de cette institution, n’ont pas été avancées, mais c’est sans surprise que beaucoup ont accueilli la nouvelle.
Les résultats de la haute autorité sont constamment critiqués de par leur visibilité, leur efficacité et l’indépendance de la structure administrative pour mener à bien sa principale mission : celle de lutter contre le fléau qui gangrène la société togolaise qu’est la corruption. La HAPLUCIA, est souvent comparée à un épouvantail qui n’effraie personne, un serpent sans venin, etc.
Créee en 2015, la HAPLUCIA est censée être une institution administrative indépendante, chargée de promouvoir et de renforcer la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans les administrations, les établissements publics, les entreprises privées et les organismes non étatiques.