Ce mercredi 11 septembre 2024, l’Association Togolaise des Journalistes Engagés pour l’Environnement (ATJ2E) en collaboration avec l’Association Familles Engagées pour le Développement Inclusif en Afrique (FEDIA), a tenu un atelier de formation à Lomé. Destinée à une vingtaine de journalistes togolais, principalement constitués de femmes, cette initiative vise à renforcer leur capacité à traiter les questions climatiques en mettant un accent particulier sur l’impact du changement climatique sur les femmes.
Une urgence climatique ciblant les femmes
Le président de l’ATJ2E, Hector Nammangue, a insisté sur la vulnérabilité accrue des femmes face aux catastrophes climatiques. Selon lui, « les femmes constituent la population la plus touchée par les effets pervers des changements climatiques », rappelant que selon l’ONU, elles ont 14 % de risques supplémentaires d’être affectées par ces catastrophes. Le rôle des journalistes, a-t-il souligné, est capital pour sensibiliser et faire remonter ces réalités aux décideurs, afin que des solutions adéquates soient trouvées.
« Nous voulons amener les journalistes à tourner davantage le regard vers les femmes et à porter leurs voix auprès des décideurs. Ces dernières subissent des dégâts climatiques importants dans leur quotidien, notamment à travers leurs activités économiques. » a ajouté M. Nammangue.
FEDIA s’engage pour les femmes et l’environnement
La directrice exécutive de FEDIA, Delali Apegnowou, a rappelé les engagements de son association dans la lutte contre les inégalités climatiques et l’appui aux femmes, qui sont des piliers incontournables pour un développement inclusif et durable en Afrique. Elle a encouragé les journalistes à devenir des acteurs essentiels dans la sensibilisation et le changement.
Pour sa part, le coordonnateur des projets de FEDIA, Sandro Agbeli, a réitéré l’importance de la protection de l’environnement tout en plaçant les femmes au cœur des initiatives de développement. Il a déclaré que « les femmes sont les principales actrices du développement de leur pays et sont aussi les plus affectées par les conséquences des changements climatiques. » Il a également souligné les engagements de FEDIA, notamment dans les domaines de la santé, du développement des enfants et des femmes, et de l’environnement.
Témoignage d’une agricultrice
La présidente des jeunes agriculteurs de la région maritime, Christelle Koffi-Akakpo, a témoigné des défis rencontrés par les femmes dans le secteur agricole.
Selon elle, la sécurité alimentaire est l’une des grandes menaces engendrées par les changements climatiques, affectant les spéculations agricoles. « Les femmes n’ont pas accès à la terre et les inégalités persistent. » a-t-elle déploré, tout en soulignant les efforts faits par les femmes pour diversifier leurs activités et trouver des solutions alternatives, telles que la commercialisation et les prestations de service, pour améliorer leur résilience.