Incursions terroristes : Pourquoi le choix d’une communication à minima par le Togo ?

Plusieurs attaques terroristes se seraient récemment perpétrées contre les éléments des forces armées togolaises (FAT) et des civils à hauteur de Kpendjal. Aucun commentaire encore moins de communiqué officiels n’ont été avancés par l’exécutif ou par l’armée. Le porte-parole du gouvernement justifie enfin ce choix de communication de l’État togolais.

 

Selon des premières informations, dans le canton de Nioukpourma (région des savanes), des échanges de tirs entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et un groupe d’individus armés ont été signalés dans la nuit du 26 au 27 décembre 2022.

La scène se serait déroulée dans les environs du Camp du 4e régiment d’infanterie basé dans la localité de Nioukpourma dans la préfecture de Tône .

Pour cette énième incursion, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée après ces échanges de tirs. Toutefois, on dénombre plusieurs animaux abattus sur le lieu.

Environ une semaine plus tard, au matin du 02 Janvier 2023, sur l’axe Tiwoli-Lalabiga dans la préfecture de Kpendjal, une patrouille des FDS est tombée dans une attaque complexe terroriste (attaque à l’IED suivie d’assaut).

Le bilan est de 3 militaires tués et 1 blessé évacué et pris en charge à Dapaong, relatent les diverses sources officieuses.

Intervenant en début de semaine sur une radio privée, le ministre de la communication et des médias, Prof Akodah Ayéwouadan estime que la communication est une arme qu’il faut savoir utiliser avec prudence dans les temps de lutte contre le terrorisme.

” Nous sommes dans une situation de guerre. Nous sommes face à un adversaire que nous ne maîtrisons pas et qui a tendance à manipuler les informations”, a déclaré le ministre Ayéwouadan, cité par Republic Of Togo.

Dans son intervention, le porte-parole du gouvernement reconnaît qu’“il est vrai qu’il y a eu des incidents, mais le choix de communication du gouvernement est de faire en sorte que la sécurité des forces de défense sur le front soit préservée”.

L’autorité fait remarquer que les réseaux sociaux ont tendance à amplifier les incursions terroristes en relatant de supposés nouveaux incident. Ils contribuent ainsi à créer un sentiment de panique dans la population.

Par ailleurs, il a indiqué que l’armée communiquera sur les divers évènements de ce genre quand elle le jugera “nécessaire”.

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