Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2024, un drame s’est produit à Attiégou Yayrakomé, dans la capitale togolaise, lorsqu’un jeune homme de 25 ans, T. Roger, a été pris en flagrant délit de vol d’un casque de moto dans un garage.
Il a été immédiatement appréhendé par plusieurs jeunes dans les environs, parmi lesquels T. Fadil, 18 ans, S. Abdoul Mossowil, 20 ans, T. Agbé, 24 ans, et d’autres encore en fuite.
En lieu et place de l’intervention des autorités, un groupe de personnes a pris la décision de se faire justice eux-mêmes, recourant à une violence extrême. Ils ont roué de coups la victime jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, avant de la ligoter contre un camion. Mais la brutalité de la scène ne s’est pas arrêtée là, puisque la victime a ensuite été aspergée de gazoil.
Selon les informations rapportées par la Police Nationale togolaise qui a procédé aux interprétations, ce lynchage sauvage a été filmé par deux individus, A. Yao Pierre, cuisinier de 32 ans, et A. Kodjovi, menuisier de 34 ans, qui ont préféré immortaliser la scène plutôt que d’appeler à l’aide. Un acte de violence gratuite qui a conduit à la mort de T. Roger, parce qu’il n’avait pas eu la chance d’être secouru.
Les cinq jeunes impliqués dans cet acte de barbarie ont été interpellés le 4 novembre dernier par la police nationale, tandis que les enquêteurs poursuivent leur travail pour retrouver les autres complices en fuite.
Ce triste événement rappelle l’urgence de la lutte contre la justice populaire et la violence sous toutes ses formes. Chaque individu doit être traité selon les principes de la loi et de la dignité humaine, sans se laisser emporter par la tentation d’agir en dehors du cadre légal.