Lutte contre la corruption : La HAPLUCIA renforce les capacités des officiers Police judiciaire

La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) poursuit sa série de sensibilisation à l’endroit des différents corps de métiers dans la cadre de la lutte contre la corruption dans le pays. A cet effet, elle a organisé le jeudi 17 août dernier à Lomé une formation à l’endroit des officiers de police judiciaire (OPJ) sur leurs rôle et responsabilité en matière de prévention et de lutte contre la corruption. 

 

La rencontre co-présidée par le ministre de la sécurité, Général Damehame Yark et le président de la HAPLUCIA, Kimelabalou Aba s’est tenue au centre de conférence de la Police.

Le but de cette initiative est d’accroître la compréhension des officiers de police judiciaire quant aux missions et au fonctionnement de la HAPLUCIA, tout en les sensibilisant aux effets néfastes de la corruption et des infractions similaires.

Les responsables de la HAPLUCIA cherchent également à renforcer la participation des officiers de police judiciaire dans la prévention et la lutte contre la corruption.

Les OPJ sont des acteurs clés dans le système judiciaire, du fait qu’ils soient habilités à mener des actions cruciales telles que des enquêtes et des placements en garde à vue. Un rôle vital pour assurer une application efficace de la loi et garantir l’égalité de tous devant la justice.

Ils bénéficient dans ce cadre de pouvoir étendus. Cette mission est souvent menacée par le fléau de la corruption. Ce qui sape la qualité des procédures et altère la confiance du public. D’où l’importance de mettre les OPJ au cœur de la lutte contre le fléau.

La rencontre a été meublée par quatre communications, en l’occurrence une sur la HAPLUCIA elle-même, sa mission, son organisation et ses tâches, une autre sur la question de la corruption au sein de la police judiciaire. Ensuite s’en est suivie une discussion sur l’éthique et la déontologie des officiers de police judiciaire, et pour finir, une communication sur la répression des actes de corruption et des infractions similaires a été abordée.

Vue partielle des participants

En ouvrant les travaux, le ministre de la sécurité et de la protection civile, a laissé entendre que cette rencontre vient placer les OPJ devant leurs « responsabilités face aux actes de corruption » dont ils sont soit auteurs, soit victimes ou encore témoins mais qu’ils laissent prospérer par leur silence ou indifférence.

Selon lui, la corruption dans l’exercice des fonctions de police judiciaire peut agir sur la qualité des procès-verbaux et porter ainsi atteinte à l’égalité de tous devant la loi et à l’égale protection de la loi conformément à l’article 7 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

« En notre qualité de premiers responsables d’application de la loi pénale, nous devons reconnaître qu’il est possible de combattre la corruption en intervenant sur les conditions qui la rendent possible et l’entretiennent », a lancé le Général Damehame Yark aux participants.

A l’occasion le président de la HALPUCIA, Kimelabalou ABA, a fait savoir qu’« Il est essentiel que les officiers de police judiciaire, individuellement et collectivement, respectent et honorent leurs missions comme étant un mandat public, et s’efforcent de promouvoir et de maintenir la confiance de nos concitoyens. Être policier ou gendarme c’est beaucoup plus qu’exercer une profession, c’est garantir et faire jouir le droit à une sécurité optimale à nos concitoyens et à leurs biens ».

La rencontre a porté sous le thème, « Rôle et responsabilités des officiers de police judiciaire dans la lutte contre la corruption ».

Précisons que cette rencontre se tiendra également à Kara pour le compte des OPJ des régions du Nord du pays.

 

F.P.

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