À l’issue de la 61ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenue hier à Accra, le Mali recouvre désormais ses libertés économiques et financières. La réouverture de ses frontières avec les pays de la CEDEAO et le recouvrement des fonds de ses citoyens gelés, entre autres.
Le gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO dont la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de la CEDEAO, la suspension des transactions commerciales avec le Mali à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali ne sont donc plus en vigueur. Toutefois, l’institution a exigé la non-participation des autorités de la transition aux futures élections.
Sanctionné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le Mali du Colonel Assimi Goita a sollicité le président togolais, Faure Gnassingbé pour jouer le rôle de médiateur entre lui et la CEDEAO. Sans doute un pari réussi pour Faure Gnassingbé.
Le président togolais a toujours milité pour une levée des sanctions contre le Mali s’attirant même la sympathie de la junte militaire malienne. « Nous avons, au nom du président de la transition, sollicité le président Faure Gnassingbé (…) pour faciliter le dialogue avec les acteurs régionaux et plus largement le dialogue avec l’ensemble de la communauté internationale pour trouver un compromis pouvant nous permettre de sortir de la crise », avait déclaré le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, en visite à Lomé.
Quelques semaines ont suffi, après avoir entamé ce rôle de médiateur, pour que le Président Faure Gnassingbé réussisse à rapprocher les positions entre les deux parties, en l’occurrence les autorités de la transition politique du Mali et l’institution régionale au point où cette dernière a levé dimanche dernier la majeure partie des sanctions économiques et financières qui pesaient sur le Mali.
Un succès diplomatique pour le doyen des chefs d’États de cette organisation sous-régionale.
Yvette S.