Contre les mesures de sanctions préconisées par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) incluant une intervention militaire, suite au coup d’État intervenu le 26 juillet dernier au Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ne se voient pas inclus dans les sanctions de l’institution régionale.
Les autorités de ces trois pays, par voie de communiqués en date du lundi 31 juillet 2023 ont à l’unanimité exprimé leur soutien envers les populations de ce pays ” frère ” qu’est le Niger.
A travers un premier communiqué, les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali, exprimant leur solidarité fraternelle et celle de leurs peuples au peuple frère du Niger, estiment que ce dernier a décidé en toute responsabilité de ” prendre son destin en main et d’assumer devant l’histoire la plénitude de sa souveraineté “.
Selon les gouvernements du Burkina Faso et du Mali, les organisations régionales à l’instar de la CEDEAO persistent à prendre des sanctions aggravant la souffrance des populations tout en mettant en péril l’esprit de panafricanisme.
Les deux pays refusent d’appliquer des sanctions jugées ” illégales, illégitimes et inhumaines ” contre le peuple et les autorités nigériennes. Ils avertissent par ailleurs que ‘ toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali “.
Allant dans la même lignée que ses deux voisins, la Guinée, à travers le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), se désolidarise des sanctions ” illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les autorités nigériennes ” prises par la CEDEAO et exhorte l’organisation communautaire à revenir à de ” meilleurs sentiments “.
Le CNRD avertit également que toute intervention militaire impliquerait de facto la dislocation de la CEDEAO, soutenant que les ” peuples frères et amis ” du Mali, du Burkina Faso et du Niger aspirent à plus de reconnaissance et de respect de leur souveraineté.
Les autorités guinéennes invitent les responsables et membres de la CEDEAO à tourner plutôt leur regard vers le drame humain dont sont constamment victimes les jeunes de l’espace CEDEAO en Tunisie et dans la Méditerranée au lieu de se pencher sur le sort des présidents déchus.
Une chose est désormais certaine, un front commun est à l’horizon entre le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Niger. En rappel, du fait de la détérioration des conditions sécuritaires, économiques et politiques, du fait de la détérioration des conditions sécuritaires, économiques et politiques dans leurs pays, il avait été annoncé un projet fédéral au Sahel africain devant regrouper le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry.