Dans un climat politique tendu, des partis politiques affichent leur ferme opposition à la récente révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale. Cette réforme, qui vise à instaurer un régime parlementaire, suscite une vive contestation de la part de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile.
Suite à l’annonce du Président de la République togolaise de suspendre le processus des élections législatives et régionales en cours, afin d’engager des consultations plus larges sur le sujet, certains partis politiques de l’opposition se mobilisent pour exprimer leur désaccord. Parmi eux, l’ANC, l’ADDI, les FDR, le PSR et le FCTD ont annoncé des manifestations publiques dans les rues du pays.
Dans une déclaration conjointe, ces partis politiques condamnent vivement cette décision du gouvernement, la qualifiant de manoeuvre visant à faire avaliser un coup de force constitutionnel. Ils soulignent que le corps électoral a été convoqué par décret et qu’il n’est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter les élections par un simple communiqué.
De plus, ils contestent la légitimité de l’Assemblée nationale, dont le mandat aurait expiré depuis des mois, à réécrire une nouvelle Constitution ou à procéder à des consultations en vue d’une nouvelle délibération.
Face à cette situation, l’opposition togolaise appelle à la poursuite de la campagne électorale sur l’ensemble du territoire national et annonce une grande manifestation de protestation prévue pour les 11, 12 et 13 avril 2024.
Cette escalade des tensions politiques pourrait conduire à des confrontations dans les rues du Togo, alors que l’opposition affirme sa détermination à contester fermement la révision constitutionnelle et à défendre les principes démocratiques.