Le Togo, depuis 2008, s’efforce de promouvoir le genre et l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes en alignant ses lois sur les conventions internationales. La mise en place des CFG au sein des ministères et des institutions est une initiative clé qui illustre cet engagement. Ces cellules sont chargées de veiller à ce que les politiques et les programmes des différents départements prennent en compte la dimension genre, favorisant ainsi une meilleure inclusion des femmes dans les processus décisionnels et de développement.
La politique nationale de l’équité et de l’égalité de genre (PNEEG), adoptée en 2011, offre un cadre stratégique pour guider les actions en faveur de l’égalité de genre. Elle vise à éliminer les obstacles à la participation égale des femmes et des hommes dans tous les domaines de la vie sociale, économique et politique. En intégrant systématiquement la dimension genre dans les politiques publiques, le Togo s’engage à créer un environnement propice à l’épanouissement et à la pleine réalisation du potentiel de chaque individu, sans distinction de sexe.
Entamées depuis l’année dernière, les ateliers à l’endroit des cellules focales genre des régions administratives du Togo sont arrivées à leur terme après les étapes de Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé, Kpalimé et Tsévié. Cette semaine, du mercredi 5 juin au jeudi 6 juin 2024, c’est au tour de Lomé d’accueillir la même session de formation destinée à renforcer la compréhension et l’intégration du genre dans les politiques, programmes et projets.
Le thème de l’atelier, « Intégration du genre dans les politiques, programmes et projets des préfectures, communes et chefferies traditionnelles : rôle et mission des CFG », permet aux participants de se familiariser avec des concepts clés tels que la politique nationale d’équité et d’égalité de genre et les stratégies d’intégration du genre dans leurs actions.
Cette formation de deux jours, dirigée par des experts comme Minza Mazama-Esso, Wahare Jules Yaovi, et Thérèse Namalo Gnaku, présidente de la cellule focale genre au MATDDT/MDDT, vise à doter les participants des outils nécessaires pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer des politiques et projets sensibles au genre.
En ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires (MATDDT), représentant le ministre, Esso Koudjoou, a souligné l’importance de cette initiative pour l’évolution des politiques de développement du Togo. Il a exprimé sa gratitude aux formateurs pour leur disponibilité et leur professionnalisme, exhortant les participants à tirer le maximum de profit de cette formation.
Pour sa part, la présidente de la CFG, Mme Thérèse Namalo Gnaku a également mis en avant la nécessité de considérer les perspectives et expériences des femmes et des hommes dans toutes les étapes des processus de développement.
« Le concept de genre est devenu une réalité qu’aucun pays au monde ne peut négliger s’il aspire à un développement inclusif et durable. Aucun pays ne peut s’empêcher de l’intégrer dans ses programmes et projets. Cette formation, débutée depuis le nord du pays, revêt une importance fondamentale car il s’agit de prendre en compte les préoccupations et les expériences des femmes ainsi que celles des hommes dans la conception, l’exécution, la supervision et l’évaluation des politiques et programmes de développement », a-t-elle déclaré.
A l’occasion, le chef de composante, appui à la décentralisation et à la déconcentration à la GIZ, représentant le ProDeG lV, Ba Nabine Mocktar Sangbana a souligné la sous-représentativité des femmes dans les programmes et projets majeurs, rappelant l’importance de cet atelier.
« Cette tournée de formation et de sensibilisation initiée par le ministère à travers la cellule focale genre à l’endroit de ses points focaux au niveau décentralisé et déconcentré correspond à bien des égards à la politique genre prônée par la coopération allemande et s’inscrit parfaitement dans les interventions de notre programme. Le ProDeG IV, tout en contribuant à l’atteinte de l’indicateur relatif à l’élaboration participative et inclusive des plans de développement communaux », a-t-il expliqué.
Il est clair que le monde évolue, et le genre reste un concept à intégrer car, il est devenu une nécessité indiscutable.