Le Président Faure Gnassingbé a récemment pris une décision inattendue en renvoyant pour une seconde lecture le texte de révision constitutionnelle adopté par les députés togolais en début de semaine. Cette décision survient après un tollé généralisé au sein de la population et de la classe politique suite à l’adoption initiale du texte.
Selon un communiqué de la présidence de la République, cette mesure vise à répondre aux préoccupations soulevées par l’ensemble des citoyens, démontrant ainsi la volonté du gouvernement de tenir compte de l’opinion publique dans le processus législatif.
« Conformément à la procédure législative, le gouvernement a reçu du bureau de l’Assemblée nationale, ce jeudi 28 mars 2024, la loi portant révision de la Constitution togolaise, adoptée le lundi 25 mars 2024. Toute chose étant perfectible, et au regard de I’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la Présidente de l’Assemblée de la loi adoptée » lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.
L’adoption de la révision constitutionnelle a suscité des vagues de protestations à travers le pays, avec une opposition véhémente de divers secteurs de la société togolaise. Les partis politiques de l’opposition, les organisations de la société civile, les représentants religieux ainsi que des personnalités influentes ont exprimé leur mécontentement face aux changements proposés, notamment la transition de la IVe République à la Ve et le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Cette décision de renvoi pour une seconde lecture est perçue comme une occasion pour le gouvernement de reconsidérer les aspirations et les préoccupations des citoyens togolais. Les attentes sont grandes quant à une révision du texte qui soit plus en phase avec les intérêts de la population et qui garantisse une transition politique pacifique et démocratique.