Le Nouvel Engagement Togolais (NET), sous la présidence du député Gerry Taama, a réaffirmé sa position ferme de non-participation au processus de révision constitutionnelle lors du vote de la loi en seconde lecture par les députés de la 6ème législature le 19 avril 2024. Cette révision constitutionnelle, si elle est promulguée, instaurera un régime parlementaire au Togo, marquant ainsi une transition vers une cinquième république.
Dans un communiqué de presse publié ce samedi 20 avril 2024, le NET a souligné sa désolidarisation totale de l’adoption de la nouvelle loi par l’Assemblée nationale.
Le parti rappelle dans sa note que les trois députés du NET ont choisi de ne pas prendre part aux travaux en commission ni au vote en plénière de cette loi, en cohérence avec l’appel lancé par le parti le 8 avril 2024 à travers un communiqué de presse.
Depuis l’annonce de cette révision constitutionnelle, le NET a maintenu une position constante de rejet du texte, considérant qu’il ne répond à aucun impératif d’urgence, de nécessité, ou de popularité.
Dans son communiqué, le NET adresse directement sa demande au président de la République, appelant à la non-promulgation de cette loi. À défaut d’un retrait, le parti propose au moins de soumettre la nouvelle loi à un référendum, suivant ainsi la pratique des quatre premières Républiques.
Toutefois, malgré son désaccord avec la révision constitutionnelle, le NET encourage vivement ses candidats à poursuivre leurs efforts de campagne. Cette décision est motivée par l’importance croissante pour le parti d’être représenté à l’Assemblée nationale, compte tenu des changements majeurs introduits par la nouvelle loi instaurant un régime parlementaire, une évolution significative en pleine période électorale.
En rappel, les partis politiques de l’opposition extra-parlementaire, d’une voix commune n’adhèrent guère à la nouvelle loi.