Le Togo se prépare à une réforme fiscale majeure dès le 1er janvier 2024 en instaurant une taxe à la source sur les revenus individuels provenant des jeux de hasard. Cette mesure, intégrée dans la loi de finances 2024, a pour objectif d’élargir la base fiscale et de consolider les recettes de l’État, s’inscrivant dans une stratégie globale de développement économique.
Selon les informations, la législation proposée préconise un prélèvement direct à la source de 5% sur les gains des loteries et autres jeux de hasard, visant à réguler ce secteur en pleine expansion et à assurer une contribution fiscale équitable des parieurs. Cette nouvelle taxation vient compléter un dispositif fiscal existant, imposant déjà une taxe spéciale sur les produits des jeux de hasard collectée auprès des opérateurs, renforçant ainsi les recettes publiques.
Les autorités togolaises poursuivent deux objectifs majeurs avec cette mesure : augmenter les recettes de l’État et réguler un secteur des jeux de hasard en pleine croissance anarchique ces dernières années. La présence croissante d’opérateurs illégaux représente un défi significatif, et la nouvelle taxation vise à contrer ces pratiques échappant au cadre fiscal.
Des mesures plus strictes sont suggérées pour contrôler le secteur, notamment le blocage des plateformes illégales et le renforcement des contrôles sur les boutiques de paris non autorisées, bien que ces actions puissent être contournées par l’utilisation de VPN par les joueurs.
Cette proposition s’inscrit dans une démarche plus large visant à diversifier les sources de revenus imposables pour renforcer les recettes de l’État, en lien avec l’engagement du Togo dans un programme avec le FMI. Si adoptée, cette mesure contribuera à une augmentation significative des recettes fiscales, visant une hausse de plus de 14%, soit dépassant les 1 042 milliards de FCFA, selon les estimations gouvernementales. La taxation des gains individuels issus des jeux de hasard au Togo s’annonce comme un levier essentiel pour réguler un secteur en expansion, tout en renforçant les ressources fiscales de l’État. Néanmoins, le défi majeur demeure l’équilibre entre la régulation nécessaire et la concurrence illicite.