Sénatoriales au Togo : les FDR, l’ANC et la DMP appellent à un nouveau boycott

À quelques jours des premières élections sénatoriales prévues au Togo le 15 février 2025, plusieurs partis d’opposition intensifient leurs appels au boycott, invitant leurs élus municipaux et régionaux à se désolidariser du processus électoral.

Après les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), c’est désormais l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), dirigée par l’ancien chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre, qui demande à ses représentants de se retirer de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses démembrements. Dans une lettre adressée au président de la CENI, l’ANC a formalisé cette décision, affirmant son désaccord avec la manière dont ces sénatoriales sont organisées.

La DMP, de son côté, a exposé trois raisons principales justifiant son boycott : des motifs d’ordre économique, organisationnel, et surtout politique. La députée Kafui Adjamagbo-Johnson, à la tête de la DMP, a souligné que le corps électoral, composé essentiellement de conseillers municipaux et régionaux, est largement acquis au parti au pouvoir. Selon elle, ces conseillers ont été élus dans le cadre de scrutins controversés, marqués par des fraudes en 2019 et 2024, rendant leur participation aux sénatoriales « inutile ». Elle déplore que ces élections soient organisées sans une véritable consultation nationale, réunissant toutes les forces politiques du pays, afin de régler les différends liés à la gouvernance du Togo.

Les opposants estiment que ces sénatoriales, telles qu’organisées, ne feraient que renforcer le contrôle du régime en place, sans offrir une réelle chance de représentation équitable à l’opposition.

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