Sous un ciel limpide et dans une ambiance ultra-sécurisée, Lomé a célébré dimanche 27 avril 2025 les 65 ans d’indépendance du Togo. Place des fêtes de Lomé II surmilitarisée, public filtré, autorités massées autour de Faure Gnassingbé : l’État togolais a soigné son image, misant sur un défilé militaire, paramilitaire et civil orchestré au millimètre.
Dès l’ouverture, dix parachutistes du Centre d’entraînement des troupes aéroportées, menés par le chef de bataillon Edoh Ekoue, ont jailli à 2 500 mètres d’altitude, atterrissant sous les regards ébahis. Un show d’ouverture calibré, avant que Faure Gnassingbé, silhouette impassible sous la chaleur écrasante, ne donne le top départ au colonel Kadanga N’Guwaki pour le défilé terrestre.
La cavalerie de la gendarmerie nationale, menée par le capitaine Assiom Etsè, a ouvert la marche, suivie d’une avalanche de forces : gendarmerie mobile, forces spéciales, marine nationale sous le commandement du capitaine de corvette Woname Koku Doh, armée de l’air dirigée par le colonel Mamah Agnidoufey, et armée de terre sous l’œil vigilant du colonel Kilimou Mansama-Esso. Les régiments d’élite — parachutistes commandos et garde présidentielle — ont clôturé la parade militaire, enchaînant les pas cadencés dans un silence quasi religieux.
Les forces paramilitaires n’ont pas été en reste : police nationale du Commissaire divisionnaire Akatao Babarime, brigade canine, douanes, Eaux et Forêts, administration pénitentiaire… tout a concouru à exhiber l’appareil sécuritaire togolais dans son plus bel apparat.
Côté civil, place à la diversité régionale : pelotons du Grand Lomé, étudiants de l’Université de Lomé et de l’École nationale d’administration (ENA), danses traditionnelles des Savanes, de Dankpen, des Plateaux ou encore de Vo. Tambours, chants et couleurs locales ont rappelé que l’indépendance est aussi une affaire de mémoire culturelle.