Convoqué ce mardi 26 mars 2024, par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN), le directeur de publication de l’hebdomadaire “La Dépêche”, Appollinaire Mewênemessè, a été placé en garde à vue aux dernières nouvelles.
Selon les informations, plusieurs chefs d’accusation pèseraient contre le septuagénaire en l’occurrence, offense au chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles, diffamation des corps et tribunaux, diffusion de fausses nouvelles à des fins de sédition, faux et usage de faux.
Cette garde à vue intervient quelques semaines après la suspension du journal ‘’ La Dépêche” pour trois mois par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, le 04 mars dernier.
L’instance de régulation des médias au Togo reprochait au journal d’Appollinaire Mewênemessè, une “violation manifeste des règles professionnelles d’éthique et de déontologie”, avec en toile de fond “l’incitation à la haine tribale” et “l’incitation à la révolte populaire” dans un article publié le 28 février 2024 dans le numéro 1185 ; un article en rapport avec l’assassinat Colonel Madjoulba et intitulé « Et si le Général Felix Kadhanga Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ? ».
Cette garde à vue rappelle celle des deux journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou en décembre dernier et qui avait été déféré à la prison civile de Lomé dans une affaire les opposant au ministre d’Etat Kodjo Adedze. Et d’aucuns s’inquiètent au vu de l’âge avancé du journaliste et par rapport à sa santé déjà fragile.
Rappelons que l’hebdomadaire ‘’ La Dépêche” est la plus vieille parution privée indépendante au Togo avec 31 ans d’âge.