Alors que le Colonel Awaté Hodabalo, ministre en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires a interdit les manifestations politiques prévues les 11, 12 et 13 Avril, l’opposition togolaise n’abdique pas.
Dans une réponse adressée au ministre Awaté Hodabalo, l’opposition conteste vivement cette interdiction et compte maintenir leur initiative de manifester contre le changement de constitution au Togo.
Les partis politiques ADDI, ANC, PSR, FDR ainsi que l’organisation de la société civile Front Citoyen Togo Debout ont annoncé leur décision de maintenir la marche qu’ils organisent pour protester contre le changement constitutionnel et le report indéfini des élections législatives et régionales, prévue pour les 11, 12 et 13 avril prochain.
Dans leur lettre de réponse au ministre de l’administration territoriale, les membres de l’opposition ont exprimé plusieurs objections. Ils ont d’abord souligné que, selon la loi sur les manifestations publiques, l’autorité compétente devrait d’abord proposer des modifications éventuelles à apporter par les organisateurs avant de décider de l’interdiction pure et simple de la manifestation, ce qui n’a pas été fait dans ce cas.
En ce qui concerne les prétendus manquements aux délais, l’opposition a contesté le décompte des jours avancé par le ministère, affirmant que même en admettant que le délai soit dépassé pour le 11 avril, les manifestations sont également prévues pour les 12 et 13 avril, pour lesquelles aucune objection ne pourrait être soulevée.
Enfin, sur la question de l’itinéraire, l’opposition a regretté l’absence de concertation de la part des autorités, préférant une approche d’interdiction globale qui, selon eux, témoigne de l’hostilité du gouvernement envers les manifestations de l’opposition.
Malgré cette interdiction, l’opposition a maintenu ses manifestations, proposant un nouvel itinéraire qui démarrera du Rond-point Bè Gakpoto pour se terminer à l’Église des Assemblées de Dieu, via le Boulevard Malfakassa. La réaction du gouvernement face à cette décision de l’opposition reste à voir, tandis que les tensions politiques continuent de monter dans le pays.