Du mardi 22 au mercredi 23 avril 2025, l’organisation Corporate Accountability and Public Participation Africa (CAPPA) a organisé un webinaire autour du thème « Communication : changement climatique, réalités, impacts et nécessité d’agir ». Ce webinaire a réuni plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre les changements climatiques issus de plusieurs pays de l’Afrique Sub saharienne. Le directeur exécutif du Centre pour la Justice environnementale (CJE Togo), Kwami Kpondzo est revenu à travers une communication sur les solutions inadaptées en ce qui concerne les marchés carbones.
L’idée principale de ce marché du carbone, a expliqué Kwami Kpondzo est d’encourager les entreprises et les pays à limiter leurs émissions de CO2.
« Ils ont dit qu’en valorisant financièrement ces émissions, cela découragerait les pollueurs. En résumé, on met un prix sur le CO₂. Ceux qui polluent beaucoup peuvent continuer à le faire, tant qu’ils paient. Ceux qui polluent peu peuvent vendre leur droit à ne pas polluer. C’est un mécanisme de troc absurde et profondément injuste », a-t-il expliqué.
Selon lui, ces puissants pensent à créer une diversion pour continuer à polluer et gagner de l’argent en même temps, grâce aux marchés du carbone.
Kwami Kpondzo remet en cause les discours à double vitesse des grandes puissances qui à travers les grandes rencontres comme la COP 23, avec en toile de fond l’accord de Paris, la COP 26 à Glasgow et la COP 29, se servent des marchés de carbone pour retarder la transition. « C’est une distraction organisée. Elle détourne l’attention du public pendant que les entreprises continuent à faire des profits en détruisant le climat. » déplore-t-il.
Aller vers le concret
Pour le directeur exécutif du CJE Togo, les marchés du carbone sont une distraction, une destruction dangereuse pour la véritable action climatique. « Nous disons que les marchés du carbone et les compensations carbones sont une solution de rechange, une diversion et que nous ne pouvons pas compter sur le marché du carbone pour résoudre les problèmes climatiques » affirme-t-il.
Pour l’acteur de la lutte contre les changements climatiques, il faut agir à la source. « Nous devons arrêter de brûler des énergies fossiles, stopper la déforestation, laisser le pétrole dans le sol. C’est une équation simple. Si je ne veux pas que l’eau coule, je ferme le robinet » conclut Kwami Kpondzo.
Œuvrer pour la préservation des ressources naturelles
Ce webinaire a été l’occasion pour les participants de débattre et d’être outillés sur les thématiques telles que : Fonds des pertes et dommages, Financement climatique : où est l’Afrique ? Actions et ambitions climatiques : Forces et aperçus de l’Afrique Mesures d’atténuation et d’adaptation ; L’impact des marchés du carbone et l’industrie des combustibles fossiles sur Changement climatique ; Réponse rapide aux changements climatiques, mises à jour et capture de l’international public. Introduction au climat Rapports de modifications : ce qui fait un bon narratif ; Façonner les récits, les nouvelles sur les mises à jour climatiques et capture Public international
Notons que Corporate Accountability and Public Participation Africa (CAPPA) est une organisation panafricaine basée au Nigéria qui œuvre pour faire progresser les droits de l’homme, et lutte contre l’abus des ressources naturelles par les entreprises. Elle vise à renforcer également le pouvoir communautaire pour un développement inclusif et une gouvernance participative. Elle dénonce également l’exploitation de nos ressources naturelles, de notre environnement et de nos populations par les politiques et pratiques des entreprises et des États.