Un jeune homme, tenu devant ses responsabilités d’auteur d’une grossesse au Togo, a privilégié le suicide comme l’ultime option. Il ne supportait pas l’idée de se retrouver en prison.
Selon les informations rapportées par nos confrères du journal Sika’a, un jeune togolais a été retrouvé mort, pendu à une branche d’arbre. Il s’agit de Fiacre Aloètépé, âgé de 29 ans.
Il a été retrouvé au petit matin du vendredi 3 février 2023 dans le jardin vert de l’école primaire publique Davié Tékpo 1 dans la commune du Zio 1.
” Sa sœur, une coiffeuse, affirme avoir reçu de lui un coup de fil où il disait qu’il traversait une situation très difficile, qu’il en a marre de la vie et qu’il a choisi de se suicider”, renseigne Sika’a dans sa publication.
Habitant le même village que son jeune frère, la jeune femme se précipite chez ce dernier mais il était introuvable.
Acte fatal
La raison de cet acte fatal d’après les informations recueillies est que le jeune homme craignait d’aller en prison parce qu’il aurait mis enceinte une fille en apprentissage dans un centre de Développement des Enfants et Jeunes (CDEJ).
Il faut rappeler qu’au Togo, que l’apprenante soit mineure ou non, il y a tout un protocole à suivre lorsque cette dernière se retrouve en état de grossesse. La famille, tuteurs, les patrons et patronnes réclament un dédommagement mais le cas des mineurs est passible d’une lourde peine et d’amende conformément aux lois en vigueur dans la République togolaise.
Le 29 novembre 2022, les députés togolais ont adopté à l’unanimité, le projet de loi relatif à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo.
Il en ressort que pour une grossesse sur les élèves ou apprenants, l’auteur encourt une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 à 5 millions de francs CFA si l’apprenant à 16 ans. Le double de la peine lui sera infligé si la victime a moins de 16 ans.
Nous ignorons les circonstances dans lesquelles le cordonnier de profession a mis enceinte la fille.
En somme, faut-il prendre la mort comme ultime moyen échappatoire dans des cas similaires ? La question reste posée !