Maladies rénales : Un accord tripartite vient offrir un deuxième centre d’hémodialyse au Togo

Bonne nouvelle pour les malades des insuffisances rénales des régions des savanes, de la Kara et centrale, dans le traitement de leurs maladies. Le Centre hospitalier universitaire de Kara sera doté d’un service de Néphrologie, le deuxième au plan national. Un protocole d’accord a été signé mercredi 29 mars 2023 en ce sens.

 

Le Groupe Ecobank, à travers sa fondation, va octroyer 500 000 USD (l’équivalent de plus de 300 millions de francs CFA) pour la construction d’un centre d’hémodialyse au CHU de Kara, après l’accord tripartite avec le ministère togolais de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

 

Palier à l’insuffisance des infrastructures sanitaires

Les cas d’insuffisances rénales sont de plus en plus nombreux au Togo. Cependant, seul le CHU Sylvanus Olympio parmi les structures sanitaires publiques dispose d’un service de néphrologie au Togo. Sa capacité d’accueil étant limitée, la liste d’attente s’élève à plus de 500 patients.

Dans cet hôpital, les maladies rénales représente 10% des hospitalisations et 73% des consultations de néphrologie. Or, sa localisation à Lomé rend l’accès au traitement d’urgence et régulier de l’insuffisance rénale très difficile pour les habitants des régions des Savanes, de Kara et centrale du Togo, qui doivent parcourir entre 400 et 600 km pour s’y rendre.

Selon les données officielles, au CHU de Kara, l’insuffisance rénale est la sixième cause de décès avec un taux de mortalité de 21,3%. Tous ces facteurs démontrent clairement combien important de doter Kara d’un centre d’hémodialyse.

En effet, l’hémodialyse constitue la base de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) au Togo. Ce centre d’hémodialyse secondaire permettra aux trois millions de Togolais vivant dans les régions septentrionales du pays de bénéficier d’un traitement de l’insuffisance rénale qui leur changera la vie et pourra souvent la sauver au moment où ils en ont le plus besoin. L’aide apportée permettra également de munir ce centre des équipements médicaux adéquats et de former les professionnels de la santé.

Professeur Moustapha Mijiyawa et Mme Seynabou Diaw Ba

Pour le ministre togolais de la santé, le Professeur Moustapha Mijiyawa, le nouveau centre d’hémodialyse vient un tant soit peu réduire les préoccupations relatives à l’équité et à l’accessibilité aux soins des malades de cette entité pathologique. Le patron de la santé au Togo a remercié les deux partenaires pour leur soutien au secteur de la santé.

 

Partenariat qui fait la différence

Dans son discours, le directeur général du Groupe Ecobank, Jeremy Awori a indiqué que lorsque le premier groupe bancaire panafricain du secteur privé, a pris connaissance de ce besoin médical urgent pour les régions septentrionales du Togo, il était impossible de rester indifférents.

À gauche, M. Jeremy Awori du Groupe Ecobank

” Nous devions agir. Nous croyons aux partenariats qui font la différence. L’engagement de notre Fondation Ecobank en partenariat avec le PNUD pour accompagner le ministère de la Santé est une étape importante pour transformer la vie des femmes et des hommes souffrant d’insuffisance rénale. Nous en sommes très fiers “, a-t-il avancé tout en réaffirmant l’engagement continu de Ecobank à soutenir le renforcement des infrastructures de santé par le gouvernement togolais.

Pour sa part, la Représentante Résidente par intérim du PNUD au Togo, Mme Seynabou Diaw Ba estime que la construction de cette unité d’hémodialyse au CHU Kara permettra d’améliorer les conditions de soins dans le respect de la dignité humaine, en réduisant la mortalité liée aux maladies rénales et en améliorant les conditions de travail du personnel.

” Les actions doivent s’intensifier afin de garantir aux populations vulnérables l’accès équitable aux services sociaux de base de qualité. C’est la raison pour laquelle, nous osons croire que plus de ressources seront mobilisées auprès des partenaires, pour des appuis coordonnées et soutenues au secteur de la santé afin de ne laisser personne pour compte et pour le bien-être des populations.”, a conclu la représentante de cette agence onusienne.

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