Arrestation des membres de la DMK : c’est quoi un tract ?

Des membres de l’opposition, notamment ceux de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), ont été appréhendés lors d’une distribution de tract au marché d’Akodessewa, juste avant le début de la campagne électorale. Ces arrestations ont suscité une vive réaction dans l’opinion publique togolaise, certains les considérant comme un acte de harcèlement politique.

Les personnes arrêtées auraient été accusées d’appeler à l’arrêt du processus électoral en cours et à l’organisation d’une transition politique à travers un tract.

Mais qu’est-ce qu’un tract ?

Il s’agit d’un document imprimé, souvent de format A4 ou A5, utilisé pour diffuser des informations ou des idées politiques. Les tracts sont largement distribués dans les lieux publics pour toucher un large public et transmettre un message politique de manière concise et directe.

Les tracts peuvent être utilisés pour diverses raisons, telles que présenter un candidat ou un parti politique, promouvoir une cause ou une action politique, ou encore mobiliser les citoyens pour une manifestation ou un vote. Ils sont considérés comme un outil de communication politique essentiel, permettant de faire entendre sa voix et de participer au débat public.

Concernant les arrestations, le procureur de la République a réagi en affirmant que les personnes interpellées étaient accusées de « troubles aggravés à l’ordre public » citant les articles 495 et 496 du nouveau code pénal. Les arrestations ont été effectuées en deux temps, avec la première vague survenue au marché d’Akodessewa et la deuxième à Tokoin-Ramco. Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire toute la lumière sur les faits reprochés aux individus concernés.

Cette distribution de tracts serait intervenue lors d’activités commerciales des femmes du marché d’Akodessewa. Aussi, ladite distribution est intervenue au cours d’une manifestation qui n’a pas reçu d’autorisation préalable.

La majorité des personnes interpellées sont des membres de la DMK. Ces arrestations surviennent dans un contexte où certains partis politiques expriment leur désaccord face à la suspension du processus électoral décidée par le Président togolais, le 03 avril dernier à la veille du début de la campagne électorale en vue des élections législatives et régionales.

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