Poursuivi depuis mars 2021, pour “viol et menaces de mort”, l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko a finalement été condamné à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Une condamnation qui continue de susciter de vives réactions dont celle du député togolais, Gerry Komandega Taama.
Le feuilleton judiciaire dans lequel l’actuel maire de Ziguinchor était l’acteur principal semble avoir trouvé un dénouement mais pour le moins paisible dans ce sens qu’il a enflammé la toile sénégalaise mais aussi africaine qui qualifient la décision de la justice sénégalaise d’injuste.
Dans un récent post sur sa page Facebook, le président du parti Nouvel Engagement Togolais (NET) réaffirme sa position d’être de tout cœur avec Ousmane Sonko peignant le verdict du tribunal de Dakar, d’être ” le plus curieux du monde”.
” Ousmane Sonko était accusé de viols répétés par une employée d’un salon de massage. En dépit du fait que les avocats de Sonko avaient refusé de plaider au cours du procès, Sonko est aujourd’hui reconnu non coupable pour la plainte principale.”, rappelle M. Taama avant de déplorer sa condamnation à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, susceptible de le rendre “inéligible” pour la présidentielle de février 2024 dont il est candidat.
Le parlementaire n’a pas manqué de souligner qu’au Sénégal, la condamnation à une peine de prison ferme de plus de trois mois compromet la candidature du mis en cause.
Dénonçant à l’occasion l’appelle à un dialogue national du président sénégalais, Macky Sall de revoir cet article sur le nombre de mois de peine de prison rendant inéligible un candidat, l’homme situe le piège.
Pour lui, le piège est simple. “Tu es condamné, tu viens à mon dialogue et on pousse le curseur sur 36 mois et tu pourras te présenter, tout en m’étant entièrement redevable. Echec et mat”.
Si tous les coups sont permis en politique, le député togolais trouve que là, on nage dans les tréfonds de la sournoiserie la plus abjecte.
“Qui va ressusciter les morts tombés lors des affrontements liés au jugement sur le viol? Corruption de la jeunesse?”, autant de questions que «GETAK» se pose.
” Ousmane Sonko a tout mon soutien. Il est téméraire et résilient. Comme je l’avais dit dans une précédente publication, si Wade avait fait pareil, Macky Sall n’aurait pas été président. Je sais que les Sénégalais ne se laisseront pas faire. Mais après combien de morts et de destructions. Que se passe-t-il quand on est sur le fauteuil présidentiel? Si c’est pour devenir comme Macky Sall, pardon, présidence là n’a qu’a rester. C’est quoi même ça?”, a conclu le parlementaire togolais le plus actif sur les réseaux sociaux et médias.
Pour rappel, le gouvernement sénégalais a annoncé que neuf personnes ont été tuées lors d’affrontements entre la police anti-émeute et des partisans du principal leader de l’opposition, Ousmane Sonko depuis la condamnation de celui-ci.