COVID-19 – L’Afrique n’attendra sûrement pas un remède international

Pendant que le monstre Covid-19 décime quotidiennement des milliers d’humains à travers le monde, la sphère de décideurs et de scientifiques ne semble pas s’accorder sur les solutions mais surtout les remèdes qui fusent d’un peu partout. A la question de savoir, comment peut-on s’adonner aux débats de méthodes et verbiages de toute sorte pendant que des vies humaines sont en train d’être consumées, les réponses sont toutes aussi évasives. Mais, l’Afrique visiblement ne lésine pas sur son potentiel. A titre d’exemple, Madagascar a mis au point lundi 21 avril dernier, le “Covid-Organics” à titre préventif et curatif de la maladie à Coronavirus, alors que quelques semaines plus tôt, ce sont des chercheurs béninois qui ont pris le monde de court avec des remèdes qui ont fait leurs preuves…

Le président malgache Andry Rajoelina a officiellement lancé le lundi 20 avril, à grandes gorgées, un remède à base de plantes médicinales locales capable de prévenir et de guérir les patients malades du nouveau coronavirus, selon les recherches de l’Institut Malgache de Recherche Appliquée (IMRA). Cette annonce a été faite en même temps qu’un plan de desserte à toutes les populations vulnérables du pays ainsi que la commercialisation à faible prix afin de collecter des revenus qui devront appuyer la recherche scientifique malgache, selon le président. En clair, Madagascar a lancé une potion qui immunise l’organisme contre le Covid-19 en même temps qu’il sert de traitement, devant un parterre d’autorités, journalistes et scientifiques avec absence et les réserves légendaires de l’Organisation Mondiale de la Santé. Aussi, le Madagascar prépare-t-il minutieusement son plan de déconfinement progressif, avec ou sans onction d’une quelconque communauté internationale.

« Cette tisane donne des résultats en sept jours », s’est-il réjoui en ingurgitant une dose. « Je vais être le premier à boire ça aujourd’hui, devant vous, pour vous montrer que ce produit guéri et ne tue point », a fait savoir le président Andry Rajeolina. Evidemment, sans trop rentrer dans des débats inutiles, Madagascar va se soigner avec son “Covid-Organics” : Les résultats feront le débat!

Alors que le Bénin voisin est présenté comme un modèle dans la stratégie de riposte au Covid-19, on ne peut pas dire la même chose quant à la promotion de la recherche scientifique béninoise. En effet, Valentin Agon fut l’un des premiers sur le continent à proposer un remède qui selon plusieurs sources a fait ses preuves. L’Apivirine a traité avec succès des dizaines de patients ; ce qui avait conduit depuis près d’un mois, le Burkina-Faso et le Bénin à lancer des essais cliniques dont on n’a jamais connu les conclusions. Récemment, c’est la chloroquine que le Bénin a instruit en protocole de traitement pendant que son citoyen Valentin Agon se débattait tout seul à lancer un défi désespéré aux Etats Africains : « Je voudrais donner 10 boites d’Apivirine dès demain à tous les États africains, pour y soumettre 10 malades. On verra le résultat une semaine après. Quand les preuves parlent, la bouche se tait », lançait le scientifique béninois dans des oreilles de sourds bien sûr ; car l’industrie pharmaceutique occidentale, les menaces et calculs d’intérêts personnels ont déjà fait leur travail.

« Ce que je demande, c’est que lorsqu’un cas est détecté, même simplement de manière préventive, qu’on donne mon médicament à sa famille. Ils n’attraperont pas la maladie. Les ministres qui sont obligés de se rendre dans le centre de traitement et les autorités peuvent également y avoir recours pour redonner confiance aux malades sans risque d’être contaminés », suppliait presque un autre scientifique béninois, Dr Jérôme Fagla Medegan qui a fait ses preuves dans le traitement antirétroviral du VIH et du cancer. Selon ce scientifique béninois, « l’Afrique peut apporter une réponse propre à elle dans la lutte contre le virus ». Au stade où on en est, personne ne doute encore de la capacité et du potentiel africain face à la menace du Covid-19. Il n’y a que l’attitude des leaders africains et de l’Union Africaine qui frustre.

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