Vaccinés ou pas, le test Covid-19 est une obligation pour entrer dans chaque pays. C’est le domaine de prédilection de tous les business, un total imbroglio dans lequel le système mondial suce tranquillement les miettes des populations derrière les discours hypocrites des gouvernements qui prétendent investir pour subventionner les secteurs sociaux face aux sévices de la crise sanitaire. Bien sûr, depuis de longs mois, les populations subissent et ceux qui n’en ont pas les moyens se soumettent à cet autre confinement dont on ne parle pas.
Pour voyager dans certains pays européens, il faut présenter un test PCR valide 72 heures. Il faut être aussi totalement vacciné. Un système en vogue comme du ‘’ copier-coller ‘’ dans plusieurs pays africains. Quoiqu’on n’exige pas d’être vacciné (pas encore parce que les passeports de vaccination ne viennent que d’être lancés), la question des tests PCR relève du domaine des hautes spéculations en Afrique. Chacun a son fournisseur et son prix préférentiel. Dans la zone CEDEAO, les pays membres se sont accordés en conclave sur le prix de 25 000F CFA pour les tests PCR. Un accord soigneusement gardé dans les tiroirs et chacun est allé jouer à son desiderata dans ses aéroports.
40 000F CFA au Togo, plus de 50 000F CFA au Bénin etc. Mais ce n’est pas tout. Un voyageur qui entre au Togo avec un test PCR valide de moins de 72 heures qui n’est pas celui du Togo, est obligé de se soumettre à un test togolais. Aucune considération par rapport à la certification ni la lecture du QR code sur les tests. On n’est même pas intéressé par la qualité des tests que présentent les voyageurs. On veut juste qu’ils dépensent 40 000F CFA, probablement pour ventiler les stocks négociés avec le fournisseur des tests PCR. Le système n’a pas pitié des citoyens. Pendant qu’on clame dépenser énormément pour soutenir les populations pendant la crise, on n’est complètement incapable de le démontrer en respectant juste le prix harmonisé du test Covid-19 comme fixé par la CEDEAO, et ceci dans la quasi-totalité des pays de la CEDEAO.
L’autre paradoxe, c’est de disposer d’une preuve formelle de vaccination (passe sanitaire) et devoir se soumettre aux tests intempestifs dans chaque pays, à des coûts exorbitants. Selon les explications, le vaccin sert d’immunité contre la Covid-19, mais n’empêche pas chaque individu vacciné de contracter la maladie et d’en être un agent transmetteur. D’où la nécessité de se tester même si on est complètement vacciné. Reste alors la question des coûts exorbitants des tests PCR et surtout ces prix variables d’un pays à l’autre.
Au Togo, l’autre déception reste le maintien de la fermeture de certaines frontières terrestres avec les pays voisins, pendant que des postes de traversées clandestines sont érigés çà et là, pour enrichir des réseaux d’agents et certains maillons de la chaine sécuritaire qui semblent bien profiter de la situation, ou qui entretiennent plutôt bien la fermeture officielle des frontières pour tirer le maximum de profit à travers les voies officieuses de traversées. Un autre signe que la question de la Covid-19 est bien plus une affaire de business et d’intérêt, qu’une menace sanitaire en tout cas, en Afrique subsaharienne. Bien triste !