Le président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé a accordé la grâce présidentielle à plus de 350 détenus, renseigne un communiqué du Garde de Sceaux, ministre de la justice et des relations avec les institutions de la République, Pius Kokouvi Agbetomey.
Selon la note rendue publique ce vendredi 31 mars 2023, cette opération rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pénale de désengorgement des établissements pénitentiaires du Togo.
Ainsi, le décret accordant grâce présidentielle pris le 30 mars dernier tient compte de trois cent cinquante-deux (352) détenus, essentiellement des condamnés en fin de peine.
Des sources non officielles rapportent que l’ancien ministre et ancien député, Djimon Oré sera des détenus graciés. Arrêté le 29 avril 2021, le chef du parti Front des patriotes pour la démocratie, a été condamné à 24 mois de prison ferme car, reconnu ” coupable pour outrages aux représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles “.
Surpopulation carcérale au Togo
Au Togo, les différentes enquêtes révèlent que la plupart des prisons du pays fonctionnent à plus de 180 % de leur capacité. Aussi, le taux de détention provisoire serait-il de 63% par rapport à la population carcérale.
Cette situation impacte négativement les conditions de détention et l’accès aux soins de santé et aux autres droits fondamentaux des prisonniers au Togo.
Toutefois, il faut rappeler que cinq mois plutôt, trois cent soixante-quatre prisonniers qui avaient purgé une bonne partie de leurs peines avaient recouvré leur liberté sur toute l’étendue du territoire national, par grâce présidentielle.