Ça fait mal, ce crime… Un homme de 47 ans viole et assassine une fillette de 9 ans à Léo 2000 (Lomé) un lundi 19 juin 2023.
Ça fait mal de supporter un tel acte, un tel crime… Ça fait mal de dire que la responsabilité des parents est mise en jeu. On ne perd pas un enfant comme on perd une pièce de monnaie, comme on perd un portable… Surveiller efficacement un enfant est un travail à part entière et nécessite une attention de tous les instants. Enlèvements des enfants, disparition des enfants, crimes contre les enfants… Cela est devenu le modus vivendi de la quotidienneté. Ça fait mal et ça fait réfléchir. C’est notre responsabilité à tous de protéger nos enfants en nettoyant de nos rues, des alentours de nos habitations, ceux qui veulent du mal à nos enfants, ces petits anges.
Les enfants ne réfléchissent pas comme les adultes. Nous devons apprendre à nos enfants comment se protéger si possible des agressions, des enlèvements, des tueries etc. Le monde évolue dans une direction de plus en plus dangereuse. La quête effrénée de l’argent, de la richesse, du pouvoir, etc. par des gens donne lieu à des pratiques non orthodoxes. Nous vivons dans une société où l’honnêteté, la morale, la décence, le bien sont d’une autre époque. Les enfants, tout comme certains adultes ne voient pas le mal frapper à leur porte. La pauvreté est parfois cause de tout cela. Les enfants ne voient pas venir souvent le mal. Leur vision du monde est parfois confiante La petite assassinée connaissait son violeur, son drogeur. Elle connaissait son tueur… Paix à son âme !
Les parents chez qui elle vivait, et qui devaient lui refuser la fréquentation de ce bourreau, connaissaient le tueur. Tragédie troublante sur toute la ligne ! La petite rendait des services au tueur. Il rendait des services à la petite, aussi sans nul doute à ses parents pour cacher son projet. Un acte sadique, démoniaque, satanique. La langue de Molière manque de vocable pour caractériser l’acte. Nous sommes frappés d’horreur. Personne ne peut se prémunir contre les drames de la vie, et toutes les précautions du monde ne nous mettent pas à l’abri des dangers, des prédateurs, des tueurs. Les adultes ne sont pas épargnés. Il est nécessaire de garder à l’esprit que les prédateurs, les tueurs existent et que nous pouvons limiter les risques en prévenant nos enfants de leur existence et en leur apprenant des réflexes à adopter face à certaines situations. Aidons nos enfants à cerner les limites de la confiance à accorder dans la plupart des cas à des inconnus qui savent leur tendre des pièges. Dommage, nous sommes obligés d’enseigner à nos enfants la morale de la méfiance. Rappelons à nos enfants :
1-Qu’ils ne doivent suivre jamais un inconnu dans la rue, dans un lieu public, au marché, à l’église.
2- Qu’ils ne doivent pas accepter des petits cadeaux (bonbons, biscuits, autres aliments …) offerts par des inconnus en votre absence.
3- Qu’ils ne doivent pas accepter qu’un inconnu leur propose de les conduire dans sa voiture, sur sa moto pour les ramener à la maison à la sortie des classes, sous prétexte que nous lui avons demandé ce service pour eux.
4- Qu’ils ne doivent pas traîner dehors en voulant aider un inconnu à repérer un chemin, une maison.
5-Qu’ils ne doivent jamais parler hors de notre présence à un inconnu qu’ils ne connaissent pas, même si l’autre leur sourit, à l’air très gentil, leur fait des blagues, semble vouloir les aider, même s’il se met à les croiser souvent. Il est judicieux d’expliquer à nos enfants ce qu’on entend par étranger, c’est-à-dire quelqu’un (homme /femme) qui ne lui a pas été formellement introduit (e) par nous, par un parent proche de nous, par son enseignant.
6-Qu’ils doivent apprendre à être ferme devant des sollicitations des inconnus, en disant non !
7-Qu’ils ne doivent pas s’introduire dans les salons des voisins, des cohabitants pour regarder les films vidéos.
8-Qu’ils ne doivent pas s’associer à leurs pairs pour des jeux, pour des randonnées, sans notre avis.
9- Qu’ils doivent nous tenir au courant des personnes inconnues qui cherchent à leur parler dans la rue et qui leur proposent des services.
10- Qu’ils doivent crier « « au secours !» en situation de danger, s’ils le peuvent pour alerter ceux qui sont dans les alentours.
Les parents qui amènent leurs enfants à l’école et qui reviennent les chercher n’ont pas tort. Il y a des tueurs sous nos toits, dans nos contrées. Ils sont habillés en veste, ils vivent dans des maisons cossues, ils roulent dans des voitures cossues aux vitres fumées. Ils savent d’où ils tirent leur argent. A chaque père et chaque mère de famille, nous conseillons la vigilance. Cultivons des stratégies pour surveiller davantage nos enfants.
Paix à l’âme de la petite Josiane !
Dr FASSIOU Wémima Dilora