Dans le cadre des préparatifs pour les prochaines élections régionales au Togo, le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, Payadowa Boukpessi, a échangé avec les partis politiques le mardi 19 janvier dernier. Deuxième rencontre du genre après celle du 14 décembre dernier, la réunion a regroupé autour du ministre d’Etat Boukpessi, les responsables et représentants d’une vingtaine de formations politiques ayant pris part à l’une au moins des trois dernières élections tenues au Togo notamment les législatives de 2018, les locales de 2019 et la présidentielle de 2020.
Le but étant, selon le ministre d’Etat, de recueillir leurs préoccupations et contributions pour l’organisation des élections régionales prévues pour l’année courante. La quasi-totalité des partis politiques concernés ont répondu présents aux échanges, même si la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a brillé de par son absence, car préoccupée par le règlement de la crise post-électorale, à en croire ses leaders.
A l’issue de cette seconde réunion préparatoire des prochaines élections régionales au Togo, une Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP) a été mise en place avec une présidence tournante entre le parti au pouvoir Union pour la République (UNIR) et l’Union des forces du changement (UFC). Ce comité devra œuvrer pour une bonne organisation des futures élections régionales.
Une avancée saluée par les partis politiques présents à l’instar de l’Union des forces du changement (UFC), de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et de la Convergence patriotique panafricaine (CPP).
« Il y a la volonté de part et d’autre de parvenir à des solutions qui peuvent améliorer le cadre électoral dans notre pays, assainir les commissions de vie politique dans notre pays. Nous prendrons notre part avec toutes les contributions qui peuvent concourir à améliorer le climat politique et socioéconomique du pays », a indiqué Patrick Lawson, le vice-président de l’ANC.
Pour l’Union des forces du changement (UFC), « la mise en place de la CNAP constitue une évolution sur le plan politique au Togo. « (…) Tous les partis politiques présents comprennent maintenant qu’il faut rentrer dans une dynamique d’évolution et quitter donc la rue », a fait savoir Séna Alipui, représentant l’UFC à ces discussions.
Quant au Comité d’action pour le renouveau (CAR), la satisfaction n’est pas encore au rendez-vous. Le parti représenté par Jean Kissi, a indiqué qu’il y a des préoccupations à résoudre en amont, avant l’organisation des prochaines élections régionales, à l’instar de la crise post-électorale du 22 février 2020.
« Il faut régler une fois pour de bon, les problèmes politiques togolais, normaliser la situation politique avec un rebond sur la situation économique », a fait savoir le secrétaire général du CAR.
Notons qu’une troisième rencontre est prévue dans les prochains jours pour l’adoption du règlement intérieur de la CNAP.
Jean Legrand