Entrepreneuriat : La politique du Togo pour les TPME

Constituant la base du tissu économique du Togo, les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) participent, significativement, à la croissance économique, à la création d’emplois, à la valorisation de l’innovation, au développement régional et local et au renforcement de la cohésion sociale. Le gouvernement togolais s’est depuis, lancé dans une grande politique pour leur promotion : témoignent les nombreuses mesures dans ce sens.

 

Les résultats du Recensement Général des Entreprises réalisé par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) en 2017, révèle que les TPME représentent plus de 80% des entreprises au Togo.

La participation des TPME au développement harmonieux du territoire ainsi qu’au renforcement de la cohésion sociale nationale est également remarquable. Elles contribuent par ailleurs, à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) à hauteur de 40% et créent 60% des emplois dans l’Afrique subsaharienne, selon une étude de la branche secteur privé de l’Agence Française de Développement réalisée en 2018.

 

Actions et mesures en faveur des TPME

En juillet 2022, un décret pris en conseil des ministres a acté la création d’une agence de développement des TPME, s’inscrivant dans la dynamique de recherche du mieux-être de cette entité.

Entre autres missions, la structure est destinée à centraliser et piloter de façon cohérente et structurée toutes les initiatives de soutien aux TPME ; de contrôler plus efficacement les actions de financement orientées vers le développement des TPME ; d’harmoniser ainsi que de garantir le respect des règles et procédures de financement ; d’avoir une base de données pour un meilleur suivi, conformément à la feuille de route gouvernementale 2020-2025 pour aider les acteurs économiques.

La création de cette agence a été précédée par la mise en place d’une nouvelle charte des TPME dont le but est de favoriser les mesures de soutien et d’accompagnement appropriées aux TPME en raison de leur vulnérabilité notamment face à la concurrence.

Sa grande vision est de mettre en place des réformes profondes et audacieuses en faveur du secteur privé, notamment la création d’un cadre de concertation entre l’Etat et le secteur privé, placé directement sous la coordination de Madame le Premier Ministre, Victoire Tomegah Dogbé, chargée d’examiner et d’apporter des solutions idoines aux préoccupations du monde des affaires ; l’adoption de la loi relative au partenariat public-privé retraçant clairement la collaboration agissante entre l’Etat.

Outre l’agence de développement des TPME, il y a des mécanismes comme le Faiej, le Paeij-SP, le FNFI, le Pradeb, l’ANPGF,… qui tirent les entrepreneurs vers le haut.

En 2020, les appuis ont permis de créer 12.592 entités et 13.777 l’année suivante. Il ressort des données statistiques du centre de formalités des entreprises (CFE) du Togo, que les nouvelles créations d’entreprises sont à 13.835 en 2022.

Aussi, cette adhésion massive à l’entrepreneuriat s’explique-t-elle par des réformes comme la digitalisation du processus de création d’entreprises en quelques heures ; la réduction des frais de création de 262 000 francs en 2012 à 30 000 francs aujourd’hui ; le climat des affaires très sain au Togo ; l’allègement des mesures fiscales, etc.

Pour rappel, au sens de la nouvelle charte dont le contenu a été récemment vulgarisé, est considérée comme TPME, ” Toute personne physique ou morale productrice de biens et/ou de services marchands, autonome, immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier ou tout autre registre lui conférant une personnalité juridique, dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe n’excède pas un milliard (1 000 000 000) de francs CFA et avec un effectif qui se situe entre 1 et 200 salariés “.

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