Jusqu’à nouvel ordre, le Togo fait partie de la soixantaine d’États dans le monde réprimant l’homosexualité et consorts. Les jeunes togolais se croyant plus malins ne manquent aucune occasion pour faire accepter cette orientation sexuelle à la société togolaise, mais c’est sans compter sur la détermination des autorités pour qui l’homosexualité est contre les valeurs prônées par le Togo.
La récente interpellation d’un jeune togolais se faisant passer pour une femme a relancé le débat sur la position du Togo vis-à-vis de la communauté LGBT.
Dans une publication faite par la Police Nationale courant la semaine dernière, l’institution a confirmé l’interpellation tant suggérée par la population, du nommé Dzotsi Kossi Élikplim, alias «Bobo Perita». Le jeune de 19 ans très suivi sur les réseaux sociaux est accusé d’ «outrage public à la pudeur et aux bonnes mœurs ».
Interpellé le 26 mai 2023 par les éléments de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, celui qui se fait aussi appelé «Madame Kossi» a fait l’objet d’une procédure judiciaire avant d’être déféré le 1er juin dernier par devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé pour répondre de ses actes.
En effet, selon les renseignements de la Police, il y a quelques jours, cet individu a volontairement publié sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle, coiffé d’une perruque de femme, il expose publiquement sa nudité, et impose la vue de ses attributs sexuels qu’il secoue de manière suggestive.
Le mis en cause aurait, malgré les mises en garde répétées, pris l’habitude de ” choquer la morale publique et de défier les institutions avec des images et vidéos obscènes dans lesquelles il s’adonne, au mépris de la loi, à des comportements et pratiques sexuels contre nature avec des individus de son sexe”.
La Police Nationale a saisi l’occasion pour rappeler à tous les internautes qui adoptent de plus en plus des comportements indécents et illégaux sur les réseaux sociaux, qu’ils s’exposent à la rigueur de la loi.
Avec l’avènement de la mondialisation, le suivisme se fait de plus en plus de manière négative surtout par les Africains. Si les togolais acceptent les différences sociales ou culturelles, il n’en est pas le cas pour celle d’orientation sexuelle.
Il faut noter que plusieurs voix se sont levées pour ne pas encourager cette pratique dans la société du Togo et ont massivement applaudi cette action de l’institution policière.
” J’apprécie l’action de la Police Nationale Togo et j’encourage le procureur de la République à s’inviter sur les réseaux sociaux. Il est important que les comportements indécents et illégaux sur les réseaux sociaux soient sanctionnés afin de préserver la moralité publique. L’implication du procureur de la République sur les réseaux sociaux est une étape positive pour sensibiliser et dissuader ceux qui transgressent la loi.”, a commenté un internaute sous le post de la Police Nationale.
L’homosexualité pénalisée au Togo
Qu’elles soient lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres, non binaires, etc, les personnes dont l’orientation sexuelle outre l’hétérosexualité ne sont pas les bienvenues, ni dans la société, ni par la législation. Elles devront vivre dans la clandestinité dans le pays.
Lors de son passage devant le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, la délégation togolaise conduite par le ministre togolais chargé des droits de l’homme, Christian Eninam Trimua (image à la Une) a rejeté l’idée de dépénalisation de l’homosexualité.
“En ce qui concerne spécifiquement les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, le Togo n’envisage pas d’abroger les dispositions pénales relatives à cette infraction. Parce que cette orientation sexuelle ne s’inscrit pas dans les valeurs sociales de nos populations et de notre pays”, avait-il assuré.
Pour rappel, l’interpellation de Bobo Périta fait suite à plusieurs lynchages opérés par la population togolaise envers les personnes s’identifiant à l’homosexualité.