L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and agriculture organization FAO) signale la hausse sans précédent des prix mondiaux des produits alimentaires en 2022. Cependant, l’indice termine l’année en baisse par rapport à l’année précédente.
Une hausse sans précédent
Pour 2022 dans son ensemble, cet indice qui suit les variations mensuelles des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, ” s’établissait en moyenne à 143,7 points, soit 14,3 % de plus que la valeur moyenne de 2021.”
Dans le rapport publié par l’organisation le vendredi 06 janvier 2023, l’agence onusienne précise : “Les prix mondiaux du blé et du maïs ont atteint des niveaux records au cours de l’année. La valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des huiles végétales pour l’ensemble de 2022 a atteint un nouveau record, tandis que l’Indice FAO des prix des produits laitiers et l’Indice FAO des prix de la viande ont atteint leurs plus hauts niveaux annuels depuis 1990”.
Aussi, dans son message à l’occasion du nouvel an 2023, le directeur général de la FAO, Qu Dongyu a-t-il souligné que ” 2022 a été une année de défis et de résultats extraordinaires”.
Baisse conséquente de décembre
Dans la suite dudit rapport, la FAO fait remarquer que l’indice ” s’établissait en moyenne à 132,4 points en décembre, soit 1,0 pour cent de moins que sa valeur un an plus tôt”.
Il a chuté pour le neuvième mois consécutif en décembre 2022, en baisse de 1,9% par rapport au mois précédent. Selon elle, les cours mondiaux des huiles végétales ont mené la baisse, l’Indice FAO des prix des huiles végétales ayant baissé de 6,7 % par rapport à novembre pour atteindre son plus bas niveau depuis février 2021, en raison de la faiblesse des importations mondiales.
L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 1,9 pour cent par rapport à novembre, à l’exception du riz. En effet, ” Les récoltes en cours dans l’hémisphère sud ont stimulé les disponibilités exportables de blé, tandis que la forte concurrence du Brésil a fait chuter les prix mondiaux du maïs”, explique cette organisation.
L’Indice FAO des prix de la viande en décembre a également chuté de 1,2 pour cent par rapport à novembre.
À l’inverse, sur un mois, l’Indice FAO des prix des produits laitiers et celui du sucre ont augmenté respectivement de 1,2 et 2,4 pour cent en décembre.
Concentration sur l’atténuation de l’insécurité alimentaire
Pour sa part, l’économiste en chef de la FAO, Maximo Toreroe estime que le calme des prix des denrées alimentaires est le bienvenu après deux années très volatiles.
M. Torer a, par ailleurs déclaré : ” Il est important de rester vigilant et de se concentrer sur l’atténuation de l’insécurité alimentaire mondiale”. Car, selon lui, les prix mondiaux des denrées alimentaires restent à des niveaux élevés, avec de nombreux produits de base proches de niveaux record. De même que des prix du riz en augmentation, et encore de nombreux risques associés aux approvisionnements futurs.
Il faut noter que le conflit russo-ukrainien n’est pas sans impact dans l’évolution des prix des denrées alimentaires. Les deux pays représentent 30% des récoltes mondiales du blé.